C’est parti pour la 7e édition du Festival international de la liberté d’expression et de la presse (FILEP) sous le thème «Défis sécuritaires en Afrique : rôle et responsabilité des médias ». Le top de départ a été donné ce mercredi 8 novembre 2017 à Ouagadougou.
Le monde est de plus en plus confronté au phénomène du terrorisme, de la radicalisation et de l’extrémisme violent. Aucun pays n’est donc à l’abri de ces maux qui endeuillent les populations. En Afrique, le Burkina Faso, en particulier, est la cible de nombreuses attaques terroristes depuis janvier 2016. 80 attaques terroristes qui ont fait 133 victimes, c’est le bilan fait le ministère des Affaires étrangères. Face à cette insécurité grandissante, le FILEP 2017 entend jouer sa partition à travers une réflexion sur le thème «Défis sécuritaires en Afrique : rôle et responsabilité des médias ».
Selon le président du comité d’organisation du FILEP 2017, Boureima Ouédraogo, « il apparait impératif de créer les conditions permettant aux médias professionnels de continuer à assurer le service public d’information sans toutefois compromettre les actions des Etats ni violer les principes éthiques et déontologiques des métiers de l’information ».
Pour le Haut représentant du président du Faso, Chériff Sy, le thème est d’une importance capitale. « Il est urgent de trouver des voies d’informer sans paniquer les populations, de collaborer avec les forces de défense et de sécurité sans aliéner l’indépendance des médias, et dénoncer les terroristes sans courir des risques pour notre sécurité et notre intégrité », a-t-il relevé.
Au programme de ce grand rendez-vous des défenseurs de la liberté d’expression, de la presse et des droits humains un colloque international sur le thème du festival. Il y a également une soirée gala pour la remise des prix Norbert Zongo du journalisme d’investigation et de la meilleure journaliste burkinabè.
Il est aussi prévu une exposition de photos, de dessins et de caricatures de presse dans les locaux du Centre national de presse Norbert Zongo.
Des émissions radio et plateaux télé, une sortie de recueillement sur le site de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et de ses compagnons à Sapouy ainsi que des rencontres connexes seront également au programme.
Une séance de projections de films et un concert gratuit avec plusieurs artistes engagés pour la cause de la liberté d’expression et de la presse marquera la clôture de ce festival.
La présente édition du FILEP réunit plus de 150 participants. Ils sont des journalistes d’une trentaine de pays d’Afrique et d’ailleurs, des défenseurs des droits humains, des étudiants d’universités et établissements supérieurs de formation en journalisme, des activistes ainsi que des représentants d’organisation de la société civile.
A noter qu’à la cérémonie d’ouverture officielle, le comité d’organisation du FILEP a rendu un vibrant hommage aux journalistes émérites disparus notamment Pierre Dabiré et Justin Coulibaly.

Lala Kaboré /Dera