Les greffiers dénoncent une justice à double vitesse

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Les activités des greffes au Burkina sont paralysées suite à un arrêt de travail observé par le syndicat des greffiers  le mardi 29 Août 2017. Une grève déclenchée suite à l’arrestation de leur camarade qu’il juge arbitraire.

Le lundi 28 août 2017, les deux syndicats des greffiers constataient l’arrestation et l’incarcération du Greffier en chef, chef de greffe du Tribunal de Grande Instance de Koudougou. Ce dernier serait poursuivi essentiellement pour concussion portant sur la somme de cinquante mille (50 000) F CFA.
En effet, déférant volontairement à la convocation du juge d’instruction, le mis en cause est entendu en première comparution et un mandat de dépôt est décerné contre lui. Il sera par la suite déféré et détenu à la maison d’arrêt et de correction de Koudougou.

Suite à ces faits, le SYNAG-SGB dénonce une violation de l’article 83 de la loi n°054 du 18 décembre 2012 portant statut du personnel du corps des greffiers qui stipule que : « Les greffiers en chef, greffiers et secrétaires des greffes et parquets bénéficient de l’enquête à parquet toutes les fois qu’ils auront commis une infraction dans l’exercice de leurs fonctions ». Or, dans le cas d’espèce, le mis en cause est directement inculpé selon ses camarades par le juge instructeur sans le bénéfice de l’enquête à parquet.

Par ailleurs, l’article suscité précise que Les greffiers en chef, greffiers et secrétaires des greffes et parquets « peuvent en outre, choisir librement la maison d’arrêt et de correction où ils seront détenus ou incarcérés en cas de détention préventive ou de condamnation à une peine privative de liberté ».

En attendant que lumière soit faite sur cette affaire, l’intéressé séjourne actuellement dans les geôles de Koudougou, ville dans laquelle il sert.

Madeleine Kienou

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