Lutte contre la fraude : plus de 2,5 milliards de malversations sur la TVA

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La Coordination nationale de Lutte contre la Fraude (CNLF) a organisé, ce lundi 02 octobre 2023, à Ouagadougou, une conférence de presse sur des cas de fraude en matière de Taxe sur la Valeur ajoutée (TVA). L’objectif est de donner une information juste à l’opinion publique, sur la lutte contre la fraude.

La Coordination nationale de Lutte contre la Fraude (CNLF) a pour principale ambition de lutter et d’éventuellement enrayer la fraude sous toutes ses formes en matière fiscale, douanière, économique et environnementale sur toute l’étendue du Burkina Faso.

A en croire Yves Kafando, le coordinateur national, la CNLF a procédé à des investigations durant plusieurs mois ayant permis de prendre dans les mailles de ses filets, plusieurs individus dont le cerveau a reconnu les faits. « A leur endroit, nous disons que même si les ressources de l’Etat se retrouvent frauduleusement dans la gueule d’un lion, la CNLF ira les chercher. La CNLF restera debout pour dénicher les bandits à col blanc et ainsi mobiliser les ressources publiques d’où qu’elle se trouvent au profit de l’Etat », a-t-il prévenu.

En ce qui concerne les malversations sur la TVA, a-t-il dit, le montant mis en cause hormis les amendes et pénalité s’élève à deux milliards cinq cent soixante-trois millions sept mille huit cent dix-sept francs CFA (2.563.737.817F).

Yves Kafando, Coordinateur national de Lutte contre la Fraude

La CNLF a encore frappé fort a-t-il déclaré, en mettant le doigt sur une des pratiques les plus complexes en matière fiscale. « Il s’agit d’un gros montage frauduleux opéré par divers acteurs, permettant à des burkinabè de mauvais aloi de s’accaparer impunément des ressources publiques importantes, sur le dos de l’Etat », a-t-il laissé entendre.

Pour lui, par un système de faux et usage de faux délibéré, des burkinabè frileux et gabégiques usent de pratiques dilatoires de détournement des perceptions de la Taxe sur la Valeur ajoutée (TVA). « Il s’agit de sociétés écrans ou encore appelées sociétés TAXI qui prêtent à des prestataires divers, leurs numéros Identifiant fiscal unique (IFU) pour plusieurs transactions », at-il déploré

Selon Yves Kafando, la population demeure et reste leur allié principal, dans son rôle de dénonciation et collaboration. « Du reste, c’est au nom des populations que nous agissons pour la préservation de l’intérêt général et pour garantir notre contribution au mieux-être intégral de nos concitoyens », a-t-il expliqué.

Abdoulaye Ouédraogo

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