JCFA 2018 : qui est Claire Diao?

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Elle est la fondatrice de SUDU CONNEXION, une société de distribution de films d’Afrique et de la diaspora et de la revue panafricaine du cinéma Awotélé. De nationalité Franco-Burkinabè, Claire Diao est journaliste et critique de cinéma. C’est avec plaisir qu’elle s’est prêtée à notre interview à l’occasion des Journées cinématographiques de la femme africaine de l’image (JCFA).

Queen Mafa : Qu’est-ce qu’un critique de cinéma ?

Je suis membre de la Fédération  africaine des critiques de Cinep ainsi que de l’Association des critiques de cinéma du Burkina (ASCRIC-B).  Le rôle des critiques de cinéma, est de regarder des films, émettre des critiques positives ou négatives, analyser le travail mis en scène par les réalisateurs, donner un avis au public (aller voir les films ou non), de réfléchir sur cet outil qui est le 7e art.

« La professionnelle de l’image face aux défis du numérique », quelle lecture faites-vous de ce thème retenu pour cette 5e édition des journées cinématographiques de la femme africaine et  de l’image ?

Au début, étant dans la nouvelle génération, j’étais un peu surprise par le thème, parce que c’est un thème qui revenait souvent lors de panels au Fespaco. Après, en écoutant les intervenants, je vois que c’est intéressant de faire le lien et la transmission entre la nouvelle et l’ancienne génération. Peut-être que ce n’est pas une question de défi du numérique, il y a beaucoup de défis cachés derrière cette terminologie mais peut-être que la vraie question, c’est toute cette transmission et pour moi, il s’agit de comment avoir tous les outils en main pour être compétitif à l’échelle internationale. On est tous à l’ère du digital et pourtant on arrive toujours à avoir du retard. Par exemple au Burkina ici, la connexion internet est problématique alors qu’on a besoin d’envoyer du fichier, et au même moment on veut être au même niveau que tout le monde, donc il faut se donner les moyens politiques et technologiques de  rivaliser avec le monde entier.

 

Quel est votre apport à ces Journées cinématographiques de la femme africaine de l’image?

Je suis venue à Ouaga pour la revue mais surtout pour présenter 4 films du catalogue de Sudu Connzwion. Au cours de ces journées, je vais surtout faire sortir le numéro 9 de Awotélé, c’est un cinéma bilinge français- anglais panafricain qu’on édite à l’occasion des trois grands festivals du continent : les journées cinématographiques de Carthage en Tunisie créées en 1966, le Fespaco au Burkina créé en 1969 et le festival de Durban en Afrique du Sud qui a été créé en 1979.  A l’occasion donc de ces festivals, ça permet d’affronter plusieurs points de vue de critiques de cinéma du continent : du Sénégal, du Burkina, du Cameroun, du Togo, de Côte d’Ivoire, de Tunisie, d’Angola, etc. et c’est aussi un flash-back sur les éditions précédentes des festivals. C’est une équipe à 90% féminine et le numéro 9 est spécial femmes. Nous aurons une chronique cinéma sur TV5 monde le lundi 5 mars à 20h30.

Assétou Maiga

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