JCFA 2018: Kady Sanogo, la spécialiste en films documentaires

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Réalisatrice de films documentaires, journaliste et anthropologue, Kady Sanogo, est présente aux journées cinématographiques de la femme africaine de l’image (JCFA) pour soutenir l’initiative.

Le premier film documentaire que Kady Sanogo a porté à l’écran date de 1994, ‘’Bobo images’’, un documentaire qui met l’accent sur la présence des femmes à la semaine nationale de la culture. Par la suite, elle réalise un film sur les grands prix de la chanson moderne, et un documentaire sur le mariage de Binéré avec l’union nationale des femmes de l’image du Burkina.

Elle intègre la télévision nationale du Burkina en 2001 en tant que journaliste et arrive à soumettre son projet de film documentaire au Conseil international des radios et télévision d’expression française basé en Belgique en 2010-2011. C’est de là, qu’elle réalise un film sur le drame des filles mères à Bobo Dioulasso, qui obtient le prix Galian du meilleur documentaire en 2012.

Passionnée de films documentaires, Kady Sanogo se penche cette fois-ci sur l’univers des salons de coiffures en 2016, pour montrer comment les femmes se comportent en ce lieu qui, en réalité est  un cadre d’expression pour elles.

Elle joint à ce dossier cinématographique, un documentaire sur la santé de la reproduction et est pleine d’autres projets de films. « Un autre sujet que je voudrais aborder prochainement est le mariage des enfants », affirme-t-elle.

Des films tous axés sur les femmes et les jeunes filles, Kady Sanogo dira que c’est le hasard ou la coïncidence, suivant l’actualité du moment qui ont plus joué dans le choix de cette thématique.

Sa présence aux Journées cinématographiques des femmes africaines et de l’image n’est pas fortuite, dans la mesure où elle trouve que le thème retenu « la professionnelle de l’image face aux défis du numérique » est bien cadré avec la révolution dans le domaine du cinéma. ‘’Il faut être à l’heure de la technologique. Il faut être dans l’actualité’’, clame t-elle.

Dame Sanogo est de celles qui encouragent les femmes à s’illustrer dans le cinéma, car avoue-elle, « nous retrouvons des professionnelles dans tous les domaines : réalisatrices, camera women, monteuses, comédiennes qui en font un vrai art ».

L’innovation qu’elle voit en cette 5e édition, est que d’autres films se sont joints à ceux projetés lors du Fespaco dernier pour être diffusés. Elle dit ne pas avoir de film au programme cette année.

« Je veux rester dans le documentaire »

S’étant retrouvée dans le cinéma au hasard, Kady Sanogo ne regrette point ce parcours qui l’a beaucoup gratifiée. Titulaire d’un DEA en film documentaire, cette réalisatrice ne compte pas embrasser un autre genre cinématographique. Du moins, pas pour l’instant. Mais, confie t-elle, envisage de reproduire sur les conséquences néfastes de la polygamie dans une série plus tard.

Présente aux JCFA, la réalisatrice burkinabè espère rencontrer des cinéastes d’autres nationalités, pour qu’ensemble, un hommage digne d’intérêt soit rendu aux doyennes du cinéma africain.

Assétou Maiga

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