La directrice exécutive d’ONU Femmes,Sima Bahous dénonce un recul de la condition féminine

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La Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et Directrice exécutive d’ONU Femmes a dénoncé le mardi 7 mai dernier, lors du débat au Conseil de Sécurité de l’ONU sur les femmes, la paix et la sécurité mardi, le recul mondial de la condition féminine, et appelé à un renouveau de l’engagement des États pour l’égalité des genres et la participation des femmes à la consolidation de la paix.

La résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité adopté en 2000 par le Conseil de sécurité des Nations unies , affirme le rôle important des femmes dans la prévention et le règlement des conflits et souligne l’importance de leur participation égale et de leur pleine implication dans tous les efforts de maintien et de promotion de la paix et la sécurité. Malheureusement 20 ans après son adoption,les choses ne semblent pas véritablement bouger.

Selon la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies, les deux décennies écoulées depuis l’adoption de ont donné lieu à des premières historiques en matière d’égalité des sexes, mais elles n’ont ni modifié de manière significative la représentation des genres dans les négociations de paix, ni changé l’impunité dont jouissent ceux qui commettent des atrocités contre les femmes et les filles. 

« En 2020, dans un monde ravagé par une nouvelle pandémie qui montrait l’énorme valeur des soignants et l’importance d’investir dans la santé, l’éducation, la sécurité alimentaire et la protection sociale, nous avions espéré que les pays tiendraient compte des leçons tirées de décennies d’activisme des femmes bâtisseuses de la paix et repenseraient les dépenses militaires »., a t-elle déclaré.

« Au lieu de cela », a-t-elle déploré, « ces dépenses ont continué de croître, dépassant la barre des deux mille milliards de dollars. Ni la pandémie ni les problèmes de chaîne d’approvisionnement n’ont empêché une nouvelle année de hausse des ventes mondiales d’armes ». 

Des mesures contraignantes, et un soutien actif aux jeunes femmes 

Prônant un « changement de cap radical », la directrice d’ONU Femme a suggéré d’imposer des « mesures exceptionnelles » pour que les femmes participent aux processus de décision, caractérisées cette fois par des mandats, des conditions, des quotas, des affectations de fonds, des incitations, assorties « de conséquences » si elles ne sont pas respectées. 

Mme Bahous a également appelé à financer davantage « le meilleur outil dont nous disposons », le Fonds pour les femmes, la paix et l’action humanitaire, qui a déjà financé plus de 900 organisations depuis sa création en 2015, dont un tiers au cours de la seule année dernière. La cheffe d’ONU-Femmes a aussi rappelé l’urgence d’un soutien plus déterminé à la société civile, aux mouvements sociaux et en particulier aux jeunes femmes dans ces pays.

Mirjana Spoljaric, la Présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a rappelé quant à elle, qu’au vu de « plus de 100 conflits armés » qui font rage dans le monde, « les données sont claires : plus le respect de l’égalité des sexes décline, plus la violence augmente ».  

« Les femmes ne doivent pas être présentes à la table seulement pour « faire du chiffre », mais avoir le pouvoir de représenter leur communauté », a-t-elle insisté.

Des mesures contraignantes, et un soutien actif aux jeunes femmes 

Prônant un « changement de cap radical », la directrice d’ONU Femme a suggéré d’imposer des « mesures exceptionnelles » pour que les femmes participent aux processus de décision, caractérisées cette fois par des mandats, des conditions, des quotas, des affectations de fonds, des incitations, assorties « de conséquences » si elles ne sont pas respectées. 

Mme Bahous a également appelé à financer davantage « le meilleur outil dont nous disposons », le Fonds pour les femmes, la paix et l’action humanitaire, qui a déjà financé plus de 900 organisations depuis sa création en 2015, dont un tiers au cours de la seule année dernière. La cheffe d’ONU-Femmes a aussi rappelé l’urgence d’un soutien plus déterminé à la société civile, aux mouvements sociaux et en particulier aux jeunes femmes dans ces pays. 

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