Sur initiative du Centre d’espérance pour un meilleur style de vie avec la Ligue vie et santé de l’Église Adventiste du Septième jour, Dr Josiane Ouédraogo, gynécologue obstétricienne, a donné une communication sur la prévention des cancers du col de l’utérus et du sein, des maladies de plus en plus fréquentes chez les femmes au Burkina. C’était le dimanche 20 mai 2018 à Ouagadougou.
En définissant le cancer comme étant une prolifération de cellules qui sont des tumeurs qui vont échapper complètement au contrôle de l’organisme, Dr Josiane Ouédraogo affirme que le cancer du col de l’utérus est une infection sexuellement transmissible, causée par le virus HPV.
« C’est une maladie grave qui met du temps pour s’installer avant d’arriver au stade de cancer. Une cellule normale évolue vers une légion précancéreuse avant d’arriver au stade de cancer. Lorsque le dépistage de légions précancéreuses est fait précocement, la femme a 100% de chance de guérir », indique-t-elle.
Qu’en est-il de la prévention de cette maladie ?
Selon Dr Josiane Ouédraogo, la prévention du cancer du col de l’utérus est possible par la vaccination, mais uniquement pour les filles vierges. Les facteurs de risque sont entre autres : la précocité des rapports sexuels avant 17 ans, les mariages précoces avant 20 ans, la prise de tabac etc.
Le cancer du sein quant à lui, est une maladie fréquente et très grave aussi. Localisé, initialement au niveau du sein, le cancer va envahir rapidement tous les organes du corps. Le dépistage se fait par l’auto-examen des seins ou auto palpation des seins et l’idéal, c’est de pouvoir faire son auto palpation des seins tous les mois pour une jeune dame qui est régulièrement réglée, deux ou trois jours après les règles.
Pour les femmes ménopausées, elles doivent chercher un jour fixe du mois pour faire cette auto palpation des seins.
Cette technique de l’autopalpation, à en croire Dr Josiane ne suffit plus lorsqu’on avance en âge. Il est alors conseillé à partir de 40 ans, à la femme de voir son médecin pour faire de l’écho mammographie. Cela permettra de retrouver de petits signes qu’on pourra prendre immédiatement en charge.
C’est une communication axée principalement sur trois piliers de la lutte d’une maladie que sont : la prévention, le traitement et l’accompagnement.
La prévention étant le fait d’empêcher la maladie d’entrer dans le corps de l’homme et cela suppose qu’il faut faire un dépistage précoce et se vacciner pour ce qui est du cancer du col de l’utérus.
Le 2e pilier c’est le traitement, lorsque la maladie est déjà dans l’organisme. A ce stade, il faut plus de moyens, de médicaments et beaucoup de spécialistes parce que c’est une prise en charge pluridisciplinaire. Ce qui nécessite un bon traitement de la maladie pour qu’elle n’évolue pas vers un stade compliqué.
Le 3e pilier, c’est l’accompagnement du malade et de la famille au cas où on est passé à une situation compliquée. Le malade est dépendant des autres membres de la famille et on est au stade de l’évacuation à l’extérieur. Ce qui engendre de gros moyens financiers.
Pour finir, la gynécologue a invité les participants à accepter ces malades qui sont nos parents, nos sœurs, surtout, lorsque le cancer a atteint un stade avancé et la vie de la patiente est sérieusement en danger. « Il nous faut être solidaires et compatissants envers ces malades, parce que nul n’est épargné du cancer », a-t-elle signifié.
Ces activités d’informations et de sensibilisations se poursuivent jusqu’au 28 juin à la clinique dentaire Amaria à côté de la résidence ‘’ Les Palmiers’’, avec à l’affiche plusieurs thématiques selon le pasteur Ben Issouf Ouédraogo. Ce sont: l’amibiase dysentérique, les maladies respiratoires, la prévention des maladies dentaires, le tabagisme, la santé sexuelle et reproductive, les maladies cardio-vasculaires, la prévention des hépatites …
Assétou MAIGA