Le virus Zika se propage au-delà de l’Amérique du Sud et se trouve aux portes de l’Afrique. C’est une découverte préoccupante faite par l’Institut Pasteur de Dakar qui a confirmé que la souche du virus Zika, qui circule actuellement au Cap-Vert, est le même que celui de type asiatique qui circule sur le continent américain. A travers un séquençage du virus , l’ étude montre que le virus a été très probablement importé du Brésil. C’est la première fois que cette souche du virus Zika, responsable des flambées liées aux désordres neurologiques et à la microcéphalie, est détectée en Afrique.
Cette information pourrait aider les pays africains à réévaluer leur niveau de risque et accroître leurs niveaux de préparation selon la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, le Dr Matshidiso Moeti.
Comme première mesure, ces pays devraient renforcer la communication sur les risques auprès des femmes enceintes afin de leur faire prendre conscience des complications liées au type asiatique de la souche Zika et promouvoir des mesures de protection pour éviter des piqûres de moustiques ainsi que le transmission sexuelle.
De plus, les pays devraient renforcer la surveillance de la transmission de Zika et des malformations congénitales, telles que la microcéphalie et le syndrome de Guillain-Barré.
Il n’existe actuellement aucun traitement
Activé depuis février 2016, le Système de gestion de l’OMS chargé des incidents liés au virus Zika, à Brazzaville et au Siège, continuera à examiner les évaluations des risques existants, à accroître la surveillance ainsi qu’à évaluer la capacité des laboratoires d’essai et à appuyer l’engagement communautaire et la communication sur les risques dans les pays prioritaires.
De plus, l’OMS et ses partenaires aideront les pays de la Région africaine à intensifier les efforts de préparation pour la détection précoce, la confirmation et la gestion des complications potentielles liées à l’infection Zika. La réponse se fondera sur les investissements effectués dans les systèmes renforcés en Afrique de l’Ouest au cours de la situation d’urgence causée par le virus Ebola.
Le virus Zika se transmet à l’homme via la piqûre d’un moustique appelé Aedes aegypti. Le moustique se contamine en prélevant le virus dans le sang d’une personne infectée. Celui-ci se multiplie ensuite dans le moustique, qui pourra, à l’occasion d’une autre piqûre, transmettre le virus à une nouvelle personne.
Il n’existe actuellement aucun traitement ou vaccin spécifique contre le virus Zika. La meilleure forme de prévention consiste à se protéger des piqûres de moustiques.