Le ministre en charge de la Jeunesse, Dr Smaila Ouédraogo a procédé ce mardi 10 avril 2018 à la pose de première pierre de deux centres de formation. L’un est destiné aux Bâtiments et Travaux Publics (BTP), et l’autre à la formation touristique et hôtelière. Cette initiative relève du plan stratégique de mandature 2016-2021 de la Chambre de Commerce et de l’Industrie du Burkina.
Ils sont nombreux, ces jeunes évoluant dans le domaine des métiers et qui rencontrent d’énormes difficultés en matière d’emploi. C’est fort de ce constat que la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina (CCI-BF) a initié ce projet de construction des centres de formation en vue de juguler le phénomène du chômage.

Selon le 1er vice-président da la CCI-BF, Mamadi Sanoh, la réalisation de ces deux centres de formation constitue la concrétisation de la structure dont il a la charge de renforcer sa politique de formation professionnelle au Burkina Faso.
« Il s’agit de contribuer à l’armement des entreprises burkinabè en termes de compétence, de consolidation et de structuration en vue d’une nation émergente, forte et prospère », a indiqué Mamadi Sanoh
Aussi, en vue de garantir la qualité de la formation qui sera dispensée dans ces centres, il a indiqué que 25 formateurs recrutés sont en cours de formation (de 9 à 24 mois) en Tunisie.
Deux centres de formation à vocation sous régionale
La construction du Centre de Formation en Tourisme et Hôtellerie (CFTH) et de celui en Bâtiment Travaux Publics (CF-BTP), permettra selon le 1er vice président de la CCI-BF, la formation annuelle et par alternance de 1500 apprenants dans les filières telles que la maçonnerie, le carrelage, la peinture, le plâtre-staff, l’agence de voyage et de tourisme…
Outre les formations initiales, Mamadi Sanoh a fait savoir que ces centres seront des cadres pour le renforcement des capacités des professionnels qui doivent s’adapter tous les jours à l’évolution de leur environnement.
« 4% de jeunes burkinabé engagés dans le système éducatif sortent avec une formation professionnelle. Cependant, la majorité de cette tranche n’exerce que les métiers du tertiaire, comptabilité, secrétariat… si bien que dans ce domaine, on note des insuffisances », a déploré le ministre en charge de la Jeunesse, Dr Smaila Ouédraogo qui voit en la réalisation de ces centres une solution idoine dans la lutte contre le chômage.

Et de poursuivre : « Nous fondons l’espoir que dans 5mois, notre pays sera doté d’une institution assez forte et qui aura une vocation sous régionale ».
Future technopole de la chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina, ces deux centres de formation coûtent près de 3 milliards 700 millions de FCFA dont 1 milliard 725 millions de FCFA sera la contribution financière de la banque mondiale.
Françoise TOUGRY (Stagiaire)