Lutte contre le paludisme : Les progrès enregistrés par le Burkina Faso

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Le Burkina Faso a enregistré au cours des quatre dernières années, une baisse progressive de la mortalité liée au paludisme. Elle est passée de 28 pour cent mille habitants en 2015 à 20 pour cent mille habitants en 2018.

Ce progrès s’explique par le fait que le pays a fait de la lutte contre ce problème de santé publique, une priorité nationale. Depuis quelques années, le ministère de la Santé en collaboration avec les partenaires techniques et financiers, multiplie les stratégies de lutte afin de bouter le paludisme hors du Burkina Faso.

Pour assurer une couverture universelle des ménages en moustiquaire imprégnée d’insecticides à longue durée d’action (MILDA), le pays réalise depuis 2010, une campagne de distribution gratuite des MILDA tous les trois ans. Chacune des trois premières campagnes a permis d’atteindre une couverture administrative des ménages de plus de 95%. La campagne de 2019, la quatrième, a connu une innovation majeure avec l’intégration des moustiquaires de nouvelle génération pour faire face à la résistance des vecteurs aux pyréthrinoïdes dans la partie ouest du pays.

La chimioprévention du paludisme saisonnier (CPS) consiste à prévenir le paludisme par l’administration de médicaments aux enfants de 3 mois à 5 ans pendant la période de haute transmission (Juillet à Octobre). Débutée en 2014 dans 7 districts sanitaires, la CPS couvre à ce jour, 70 districts sanitaires soit l’ensemble du territoire national. Cette intervention est mise en œuvre à travers des campagnes, pendant les mois de forte transmission du paludisme. Elle permet de prévenir environ 75% des cas de paludisme chez les enfants de 3 à 59 mois, durant cette période.

Lire aussi : La campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier est lancée

La pulvérisation intra domiciliaire est mise en œuvre dans trois districts sanitaires depuis 2018. La campagne de 2018 a permis de protéger 766 374 personnes dont 14 183 femmes enceintes et 125 206 enfants de moins de 5 ans.

Pour renforcer les connaissances et les compétences des cadres et du personnel de santé intervenant dans la lutte contre le paludisme, des formations en entomologie médicale, des cours avancés de paludologie et des cours de suivi-évaluation sont régulièrement organisés.

Toutes ces stratégies, non exhaustives, ont permis de réduire la létalité du paludisme de 1,2% en 2015 à 0, 8 en 2018 et la prévalence parasitaire de 47,7% en 2014 à 16,9% en 2017.

Ministère de la Santé/BF

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