Le condylome est une verrue génitale sexuellement transmissible due au papillomavirus humain. Il peut se développer chez l’homme et la femme. Comment le détecter ? Comment se transmet-il ? Comment le soigner ? Explications!
Manifestation physique du papillomavirus humain (VPH) dont il existe une centaine de sous-types, le condylome aussi appelé « verrue génitale » peut se localiser chez l’homme ou la femme au niveau des organes génitaux et du pourtour de l’anus. Parfois, cette infection peut être également présente dans la bouche, l’urètre, le vagin ou sur le col de l’utérus. Il existe plusieurs types de condylomes qui ne sont pas toujours visibles à l’œil nu : les « plans » qui apparaissent comme de petites taches rouges, les « papuleux » qui se manifestent par des petits boutons et les « acuminés » , excroissance de plusieurs millimètres d’épaisseur en forme de chou-fleur ou de « crêtes de coq », lorsqu’elles se trouvent sur les organes génitaux externes, le périnée et l’anus ». Leur taille varie de quelques millimètres à 1 cm.
Transmission et symptômes
Le condylome se transmet par contact de la peau direct donc généralement lors d’un rapport sexuel. C’est très rare mais il arrive qu’une contamination se fasse lors de l’accouchement, lors du passage du fœtus par le vagin. Une contamination par du matériel médical souillé est également possible.
Chez l’homme, le condylome se développe sur le gland, le frein, le prépuce, l’orifice urinaire et autour de l’anus ou à l’intérieur du rectum. S’il est généralement indolore, il peut parfois provoquer des démangeaisons.
Chez la femme, le condylome se manifeste sur la vulve, le périnée, les grandes lèvres et les petites lèvres, et sur la région péri-anale. Le condylome peut se manifester plusieurs années après la contamination. Cette infection est indolore mais elle peut parfois engendrer des démangeaisons ou des saignements lors des rapports sexuels.
Diagnostic
L’apparition de condylomes est assez fréquente et bénigne si l’infection est soignée et surveillée même après son traitement. Si un simple examen à l’œil nu ou à la loupe est suffisant chez l’homme, un examen gynécologique complet est nécessaire chez la femme qui ne peut pas effectuer d’auto-surveillance. Cet examen peut être suivi d’un frottis cervical afin de dépister la présence d’HPV et un éventuel cancer du col de l’utérus. Enfin, la découverte de condylomes nécessite l’examen du ou des partenaires sexuels de l’individu infecté.
Traitement
Le traitement dépend du type, de la taille et de l’emplacement de la verrue génitale. Les condylomes visibles sont brûlés et détruits par un spécialiste avec de l’azote liquide. La verrue génitale peut également être soignée par l’application de crèmes à base d’imiquimod (3 fois par semaine pendant 6 semaines) qui va stimuler le système immunitaire et combattre l’infection, de fluorouracile (1 fois par jour pendant 3 à 4 semaines) ou de podophyllotoxine (2 fois par jour pendant 3 jours) qui vont brûler la verrue.
Lorsque la lésion se situe à l’intérieur du vagin ou sur le col de l’utérus, le gynécologue ou le gastro-entérologue va brûler le condylome via à un laser CO2 ou par un courant électrique par électrocoagulation. Il est nécessaire d’effectuer un suivi gynécologique ou médical annuel pour s’assurer de la non-récidive des condylomes.