Le CFOP a organisé dans la matinée du samedi 29 une marche meeting pour protester contre la mauvaise gouvernance du MPP. Cette manifestation a vu la participation des milliers de militants et sympathisants venus de divers horizons.
« Pour une armée forte victorieuse, les associations disent non aux ministres incompétents ! Non au terrorisme gouvernemental ! Non à la corruption !non à la vie chère ! Non à la misère et la précarité ! » .Tel sont les slogans scandés par la foule et que l’on pouvait lire sur les pancartes.
A entendre les propos du Chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré, cette protestation rentre dans le cadre de réveiller le gouvernement afin qu’il sorte de l’inaction. Prévu pour débuté à 8heures ce n’est qu’au environ de 10heures que la marche de protestation a commencé.
De la place de la révolution en passant par les avenues du médiateur puis l’avenue de la cathédrale ensuite l’avenue Dr Kwamé N’kruman au rond-point des nations unies et pour rallier la place de la Révolution, ils ont battu le pavé pour se faire entendre.
Démission des ministres en charge de la Défense et de la Sécurité
« Les forces vives de la nation demandent solennellement et instamment ici au président du Faso de prendre un décret pour limoger purement et simplement les deux ministres en charge de la défense et de la sécurité », a lancé le président du CFOP, après une heure de marche.

En analysant la situation nationale, il ressort que l’opposition a dénoncé le laxisme face aux problèmes des burkinabè dont le pouvoir d’achat a baissé. En réitérant ses remerciements à tous les responsables forces vives de la nation pour cette organisation et la réussite de la marche, le chef de file de l’opposition a salué la détermination et le courage des manifestants d’être sorti pour protester contre la gouvernance du MPP et de ses alliés.
Par ailleurs le représentant de la société civile, Siaka Coulibaly, les 60.000 emplois proposés par le MPP sont loin d’être une réalité. A en croire ses propos, le diagnostic clinique du Burkina Faso est engagé : « le pays va mal ! ».
Et d’ajouter que sauf ce diagnostic est interpellateur. « Le burkinabè est inquiet car le gouvernement est incapable d’apporter des solutions », a déploré Siaka Coulibaly.
Et le président « du parti du lion » de marteler qu’il faut « situer les responsabilités et dire et le dire haut et fort que le MPP et ses alliés ont lamentablement échoué à garantir la sécurité des burkinabè ».
Et Siaka Coulibaly de faire savoir que les attaques terroristes sont de plus en plus rapprochées et nos forces de défense et de sécurité (FDS) « au lieu de défendre la patrie, vont mourir pour la patrie. »
Zéphirin Diabré de renchérir que la sécurité du pays n’est plus garantie et le territoire est envahi et menacé. Et de poursuivre que face à cette situation, les autorités sont dans des tâtonnements et des improvisations.
Soutenir vaille que vaille les FDS
« Comme le dit quelqu’un que nos dirigeants sont à Ouagadougou en train de boire la champagne et danser le coupé-décalé pendant que nos enfants meurent », a ironisé le chef de file de l’opposition. Il a poursuivi que les FDS ont besoin de sentiments de solidarité.
D’où cette décision de souscription volontaire et de participation de tous pour montrer de la solidarité à leur endroit. C’est pourquoi, le président de l’UPC a souligné que l’opposition et la société civile présentent à ce meeting, disent être partantes pour toute initiative qui rentre dans le cadre de l’union sacrée autour de nos FDS.

Sur la crise de logement, il a interpellé le gouvernement afin qu’il prenne le problème de lotissement à bras le corps. « Nous disons qu’il montre des signes clairs qu’il attaque la corruption et le népotisme. L’on sait depuis qu’il a voté la loi sur les PPP, il passe son temps à donner des marchés gré à gré. Mais attendez que ceux qui sont actuellement aux affaires et qui pillent nos maigres ressources sachent que nous sommes au courant : nous savons qui prend quoi et où ? Nous savons qui achète quoi et où ? », a-t-il expliqué.
De son l’avis du Chef de file l’opposition, une plateforme minimale commune pour défendre la liberté fondamentale, doit être organisée pour barrer la route à toutes les atteinte à nos libertés.
Il soutient qu’aujourd’hui le MPP est en train d’apprendre des méthodes des apprentis dictateurs-africains. « Aujourd’hui, ce sont les syndicats et les OSC demain quand les élections vont s’approcher, ils vont arrêter les leaders politiques qui ont un certain poids on va tenter de les jeter en prison et que les élections se déroulent uniquement avec des adversaires-maïs ».
Sur la question du nouveau code électoral Zephirin Diabré a déclaré avoir de « sérieux problèmes ». Il a dit qu’il doit être relu pour éviter la fraude électronique.
Achille ZIGANI
(Stagiaire)