La première dame, Sika Kaboré a invité les femmes burkinabè à être des championnes dans la lutte contre le mariage d’enfants au sein de leurs communautés. C’était le vendredi 20 janvier dernier à l’occasion de la grande conférence des femmes sur le mariage d’enfants. Voici la substance de son speech.
Je voudrais d’abord saluer la présence de Madame Thiéba, épouse de Son Excellence Monsieur le Premier ministre, Madame le ministre de la Femme, de la promotion de la famille et de la solidarité nationale, Madame le Secrétaire d’État à l’Action sociale, Madame la Représentante-résidente de l’UNFPA, Madame la présidente de la coordination nationale des associations féminines, chères sœurs, chers frères.
À vos côtés aujourd’hui, je voudrais tout d’abord vous dire merci pour votre présence, merci pour votre mobilisation, merci pour le temps que vous avez passé à nos côtés pour écouter le message sur le mariage d’enfants, que nous avons préparé à votre attention ce matin. Je voudrais simplement vous rappeler que le programme national de développement économique et social (PNDES) mis en œuvre par le gouvernement du Burkina Faso, accorde une place de choix à la femme tout simplement parce que, on a compris qu’aujourd’hui, il faut que la femme soit élevée au même niveau que l’homme pour en faire son partenaire dans le cadre du développement de notre pays. Il s’agit pour moi d’une chance que nous ne devons pas laisser passer. Les mariage d’enfants viennent compromettre cette chance qu’on nous donne aujourd’hui. Non seulement les mariages d’enfants, mais également tous les problèmes de grossesses précoces, de problèmes d’excision sont autant de pratiques qui pourraient compromettre la chance que le gouvernement nous donne à travers le PNDES. Mme Adekambi l’a dit toute à l’heure, il faut penser à la petite fille de dix ans qui dans 15 ans est à l’université, qui dans 15 ans occupe un poste au sein duquel, elle prend des décisions pour le pays, pour le Burkina Faso.
Aussi, je voudrais vous inviter vraiment à être des agents de veille, à être des championnes de la lutte contre le mariage d’enfants dans toutes vos localités, d’où que vous veniez. Je voudrais vous inviter à assurer une veille de façon à ce qu’il n’y ait plus de mariage d’enfants au sein de nos communautés. C’est vrai que le temps est court et nous n’avons pas pu répondre à toutes vos questions, mais nous avons noté toutes les bonnes recommandations que vous nous avez faites, il y a une que j’ai retenu particulièrement. C’est celle de la création d’un cadre de concertation des coordonnatrices des associations pour nous permettre de nous retrouver régulièrement. C’est vrai qu’à l’occasion de grande réunion comme celle-ci, on ne peut pas vraiment épuiser le sujet, mais au sein d’un petit cadre de concertation des coordonnatrices, on peut se parler, on peut échanger les expériences et on peut véritablement tirer profit de ce que les unes et les autres rencontrent sur le terrain. Mme Adekambi nous a assuré de l’engagement des partenaires techniques et financiers à nos côtés et je voudrais la remercier en votre nom à toutes et à tous. Mais n’en demeure pas moins que nous devons également à nos niveaux respectifs mettre en œuvre des initiatives pour nous permettre de collecter de l’argent. J’ai noté l’initiative de la coordonnatrice du Zoudweogo en relation avec le Kourweogo, qui doivent organiser prochainement un gala de collecte d’argent pour pouvoir financer leurs activités. Alors, pour moi, il s’agit là d’un exemple que nous devons toutes à nos niveaux essayer de suivre pour pouvoir avoir des moyens pour commencer le combat, étant entendu que nos partenaires techniques et financiers également nous assurent d’être à nos côtés, nous assurent de leur accompagnement.
Pour en revenir donc à nous, ce combat, est un combat qui nous concerne tous, aussi bien les femmes que les hommes. Mais beaucoup plus particulièrement les femmes parce que, c’est de nous qu’il s’agit. Et je voudrais encore une fois, vous réintégrer mon offre d’être des championnes locales pour que autour de vous, vous puissiez également sensibiliser, pour que vous puissiez assurer le relais. Ce que vous avez appris aujourd’hui, il faut le partager avec celles qui n’ont pas pu venir à Ouagadougou, de façon à ce que toute la communauté au sein de laquelle vous vivez puisse s’approprier ces messages, puisse s’approprier de ce que constitue le mariage d’enfants dans la vie d’une jeune fille, dans la vie d’un jeune homme et de ce que ça constitue comme nuisance au développement économique de notre pays.
Alors, c’est sur ces mots, que je voudrais achever mon propos. Toute à l’heure, nous allons nous retrouver dans un cadre beaucoup plus festif, et je voudrais encore une fois, profiter de l’occasion, pour vous présenter mes meilleurs vœux pour la nouvelle année. Que Dieu bénisse le Burkina Faso. Je vous remercie.