Les statistiques sur le mariage précoce des jeunes filles au Burkina Faso font « froid au dos ». Selon une enquête du ministère de la Santé publiée en 2010, il ressort que les filles âgées de 20 à 24 ans en zone rurale sont mariées avant l’âge de 18 ans. Toujours d’après cette enquête 32% des filles âgées de 15 à 19 ans ont déjà commencé leur vie féconde. Les enquêteurs révèlent que les régions qui viennent en tête dans la pratique du mariage forcé sont le Sahel, l’Est et la Boucle du Mouhoun. Un phénomène qui va de pair avec les grossesses précoces et ses conséquences graves sur la santé de la mère et l’enfant (fistules obstétricales, cancers, etc).
Les statistiques sur le mariage précoce des jeunes filles au Burkina Faso font « froid au dos ». Selon une enquête du ministère de la Santé publiée en 2010, il ressort que les filles âgées de 20 à 24 ans en zone rurale sont mariées avant l’âge de 18 ans. Toujours d’après cette enquête 32% des filles âgées de 15 à 19 ans ont déjà commencé leur vie féconde. Les enquêteurs révèlent que les régions qui viennent en tête dans la pratique du mariage forcé sont le Sahel, l’Est et la Boucle du Mouhoun. Un phénomène qui va de pair avec les grossesses précoces et ses conséquences graves sur la santé de la mère et l’enfant (fistules obstétricales, cancers, etc).
La situation est si préoccupante que les acteurs engagés contre le phénomène ont décidé de mettre la pression sur le gouvernement. Ainsi dans un communiqué publié ce 23 février 2016, par le Service d’information du Gouvernement, le Ministère en charge de la Justice et des droits humains admettait ceci : « de nombreuses personnes, à travers le monde entier, par divers canaux, notamment les réseaux sociaux, des courriels et des correspondances officielles, interpellent quotidiennement notre pays ». Reconnaissant la justesse de ses interpellations, il soutient que dans un pays où la Constitution interdit les mariages forcés et/ou précoces, la pratique consistant à donner en mariage des enfants âgés de moins de 18 ans n’est pas inacceptable.
Tout en saluant l’effort que les uns et les autres consacrent à la cause de la jeune fille en particulier et au respect des droits des enfants en général, le gouvernement affirme que la lutte contre les mariages précoces et/ou forcés constitue une priorité à son niveau.
C’est dans cette optique que le Ministère de la Justice, des Droits Humains et de la Promotion Civique a entrepris la relecture du Code des personnes et de la famille pour relever à 18 ans, l’âge à partir duquel une fille peut se marier. Autre action évoquée par le Gouvernement, c’est l’adoption d’une plateforme multi-sectorielle de prévention et d’élimination du mariage. Enfin, il annonce d’autres mesures telles que la répression qui seront soutenues par de nouvelles lois à venir dans le cadre de la relecture du Code pénal.
Cependant, de plus en plus, bon nombre d’acteurs se demande qu’elle peut-être la portée réelle de ces textes, si jusqu’à présent, l’État n’arrive pas à faire appliquer ceux qui existent déjà.
Fatouma