Comme précédemment annoncé lors de la conférence de presse du 12 Avril 2018, le Syndicat National des Travailleurs de l’Action Sociale (SYNTAS) a effectivement entamé à Ouagadougou, une grève de 96 heures, du 24 au 27 Avril. 4 jours d’affilée pour exprimer leur indignation face au silence et à l’indifférence des autorités.
Selon Juste Koumara Logobana, Secrétaire Général du SYNTAS, Porte-parole du mouvement, le message de la grève est simple. « Nous exigeons la satisfaction diligente et conséquente de nos préoccupations que l’autorité elle-même a reconnu juste et légitime », dit-il. Et d’ajouter « Si au delà de 96heures, rien n’est fait, nous allons continuer à affûter nos armes et rester sur le terrain du combat ».
Aux dires du Secrétaire Général, leur plateforme de revendication est relative entre autres à l’annulation de certaines nominations qu’ils considèrent complaisantes, la reconstitution de la carrière du personnel de la garderie, la réhabilitation de leur indemnité de permanence et d’accueil.
Et dans la même logique, la dotation d’un statut particulier et une prestation de serment pour le personnel de l’encadrement féminin. Pour le Secrétaire Général, ne pas satisfaire ces demandes, signifie « une mauvaise volonté doublée de méchanceté de la part de notre ministère et du gouvernement ».
Laurence Marchal indexée
L’autre point marquant de cette grève, toujours selon la même source, c’est Laurence Marchal/Ilboudo, ministre en charge de la famille nouvellement installée dans ses fonctions à la tête de ce département il ya quelques mois.
Juste Koumara Logobana déclare que la ministre est arrivée dans un climat de haute tension où les discussions étaient engagées et non abouties. Et dans ces conditions, elle aurait dû chercher à rencontrer tout le personnel afin d’échanger autour de la question.
Ce dernier déplore que ce ne fut pas le cas et pense que Laurence Marchal /Ilboudo manque de proximité.
Au regard de tout ce qui précède, le SG du SYNTAS précise que, depuis que la grève est annoncée, ils sont victimes de réquisitions tout azimut, des intimidations, des menaces, mais le Syndicat n’entend pas baisser les bras.
Par ce mouvement ainsi déclenché, « Nous dénonçons l’utilisation mafieuse qu’on fait du service de l’action sociale, du service de l’encadrement féminin, à des fins propagandistes et spectaculaires », conclut-il.
Françoise TOUGRY (Stagiaire)