Ministère en charge de l’action sociale : les militants toujours mobilisés

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Le Syndicat des Travailleurs de l’Action Sociale (SYNTAS) et le Comité de la Confédération Générale du Travail du Burkina (CGT-B) ont initié une conférence de presse le mercredi 25 Avril 2018. Ils dénoncent l’attitude méprisable de l’autorité face à leur revendication et des atteintes aux libertés syndicales.

Depuis près de 2 ans, les agents mobilisés sous la direction du SYNTAS et du C-GTB ont mené de multiples actions pour exiger du gouvernement la satisfaction de la plateforme revendicative minimale. Jusqu’à présent, le problème persiste. N’y a-t-il pas lieu de vous remettre en cause et de revoir votre stratégie de communication ? Telle est la  question à laquelle ont répondu les responsables du SYNTAS.

« Nous pensons que nous sommes dans le droit chemin.  Quand nous en arrivons à la grève, c’est parce qu’elle est notre arme unique », répond Juste Koumara Logobana, Secrétaire général du SYNTAS. Le Porte-Parole du mouvement dit vouloir le dialogue tout en étant pas prêt à faire le premier pas. « Ce n’est pas le syndicat qui va inviter le gouvernement. Mais, plutôt le contraire. La dernière fois que nous avons été appelés, c’était un dialogue creux », dit-il.

Les journalistes présents à la conférence de presse

Toutefois, il reconnaît la nécessité pour eux de se remettre en cause étant donné que depuis deux ans, la méthode n’a pas porté des fruits. Il déclare que d’autres stratégies sont en cours. Mais, la question de la grève reste la solution pour se faire entendre.

Dans le souci d’être opérationnels, de produire un travail social de qualité, les agents en grève restent campés sur leur position.
Pour les conférenciers du jour, l’autorité veut porter atteinte à leur grève par cette décision :

 » procéder à la réquisition des agents dont le départ en grève peut empiéter sur le fonctionnement des services au plus tard le lundi 23 Avril 2018 à 9h.

En cas de refus de recevoir les actes de réquisition, veuillez faire recours à un huissier de justice qui sera commis pour notification et cela à 10 h au plus tard ;(…), interdire les piquets de grève dans les services, sinon recourir à la force publique pour rétablir l’ordre ». Pour ces travailleurs, ces actes qui portent atteinte aux libertés syndicales et au droit de grève sont contraires à la législation en vigueur.

Le SYNTAS et le comité CGT-B condamnent l’attitude belliqueuse des autorités du ministère de la Femme, de la Solidarité Nationale et de la Famille, les pratiques liberticides et la répression à leur égard. Ils accusent par la même occasion l’autorité d’être responsable de la dégradation du climat professionnel au sein du ministère et du durcissement des actions en cours.

Françoise Tougry (Stagiaire)

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