La célébration d’un mariage rime pour la plupart des cas avec joie et bonheur. La mariée est sans doute la plus adulée, la plus joyeuse en ce jour si particulier. Mais cela ne semble pas être le cas pour Aïcha qui visiblement était la plus malheureuse le jour de son mariage.
La célébration d’un mariage rime pour la plupart des cas avec joie et bonheur. La mariée est sans doute la plus adulée, la plus joyeuse en ce jour si particulier. Mais cela ne semble pas être le cas pour Aïcha qui visiblement était la plus malheureuse le jour de son mariage.
En couple depuis quelques mois, Ibra et Aïcha ont choisi de s’unir pour le meilleur et pour le pire. A la célébration de cette union sacrée, parents et amis ainsi que des connaissances des deux tourtereaux qui ont fait le déplacement pour être des témoins oculaires et auditifs de l’évènement bienheureux, étaient loin de s’imaginer que ce mariage ne sera pas comme ceux qu’ils ont l’habitude de voir.
Nous sommes à Ouagadougou, dans une mairie de la périphérie pour l’établissement de l’acte civil. Après présentations des témoins et vérifications des identités, place au « oui » tant attendu. Si pour le marié Ibra « le oui » ne s’est pas fait attendre sous un tonnerre d’applaudissements bien nourris, celui de la jeune fille, elle a fallu annuler la célébration de cette union. Lorsque le maire lui pose la traditionnelle question : Voulez-vous prendre pour époux Ibra ici présent, la jeune fille s’est enfermée dans un mutisme total. Comme si le silence ne suffisait, elle s’est mise à pleurer comme une Madeleine. Toute chose qui amena le bourgmestre à s’inquiéter. Ainsi, Il se fait plus audible et lui reposa la même question à deux reprises sans succès. Constatant l’embarras dans lequel, Aïcha embourba tout le monde, le futur marié tenta rapidement une médiation qui ressemblait ni plus ni moins à une corruption psychologique, sous le regard interrogateur des témoins de mariage ainsi que de l’assemblée. « Aicha retourne toi et regarde tout ce monde venu pour nous, pour toi. Regarde juste à côté de toi le chef coutumier du village même est là. Ne leurs mets pas la honte ».
Après un regard panoramique sur l’assistance suspendu à ses lèvres, la jeune fille finit par accoucher un oui froid et timide entre deux sanglots. Il s’en est suivit un baiser à peine constaté, comme si le marié forçait sa désormais femme.Pour finir, la mariée rejeta toute séance de photo avec le marié. Aucune séance photo ou toute autre action pouvant montrer de la joie du coté de la mariée n’est constatée.
C’est au terme de cette scène digne d’un coup de théâtre que le couple Ouédraogo a scellé son union dans l’une des mairies de la capitale burkinabè.
Monsieur le maire devrait-il célébré un tel mariage ? Monsieur Ouédraogo était-il obligé de supportée cette humiliation de la part de sa femme ? La famille de la mariée était-elle absente dans la salle pour ne pas voler au secours de leur fille ? Quelqu’un du public ne pouvait-il pas empêché cette mascarade ? Telles sont entre autres, les questions que se posaient pratiquement tous ceux qui ont pris part à ce mariage pas comme les autres. Comme quoi, le jour du mariage n’est pas toujours le plus beau jour de la vie.
Tienfola