Passionné de musique et danse, le journaliste Romain Adama Wanré a fait la dédicace de son premier album intitulé « Héritage » dans la soirée du dimanche 12 août 2018 à Ouagadougou.
« Héritage » est un album de six titres à domination tradi-moderne. Selon l’artiste, le choix de ce titre s’explique par le fait qu’il veut simplement faire comprendre que tout ce qu’il fait en matière de musique vient de ses parents.
« Il est de mon devoir de perpétuer cette tradition ancestrale », explique-t-il. C’est pourquoi Romain Wanré s’intéresse à la danse Warba et il chante en langue mooré tout en utilisant des instruments de musique traditionnels tels que le Kundé, la calebasse et le bendré.
Natif de la province du Ganzourgou plus précisément dans le département de Méguet, la « folie » pour la musique traditionnelle du jeune artiste s’explique aussi par le fait qu’il est descendant d’un père griot et danseurs de Warba et fabricant des instruments de musique notamment «les tambours, les tamis, les guitares traditionnelles ».
Dès son bas-âge le petit Wanré se faisait remarquer par son talent de chanteur et de danseur. Mais, a-t-il laissé entendre que son père de Romain Adama Wanré l’obligea de se consacrer aux études. C’est après sa licence en lettres modernes, que l’enseignant puis journaliste a décidé de s’investir dans musique.
En présence de plusieurs personnalité de la cérémonie dédicace notamment le ministre Éric Bougouma et l’artiste Kisto Koimbré, Wanré a chanté « Soukiri », le premier titre qui signifie la jalousie. À l’entendre, il est parti du constat que quel que soit la classe sociale de tout individu, il y a toujours des gens qui sont jaloux. Et de poursuivre que toute personne qui fait la jalousie avec son voisin est un ignorant.
« Petit à petit » est un titre qui évoque la persévérance dans toute entreprise. C’est en persévérant sans tenir compte de ce que les gens disent que chacun parviendra à ses buts », a lancé l’artiste.
Dans les 3ème et 4ème titres, il a dit chanter « Sougri » et « Allelouia » qui est un appel au pardon et une louange et reconnaissance au créateur. Dans la 5ème et la 6ème chanson, Wanré a déclaré qu’il interpelle « les hommes politiques sur certaines dérives et de prendre garde pour ne pas se réfugier un jour, dans la belle-famille ».
Selon Éric Bougouma, l’artiste Wanrey a besoin de leur soutien car son genre musical embrasse la tradition moaga, à travers des instruments comme le bendré, le kundé. De ce fait, il l’a encouragé dans cette carrière « difficile » et surtout à garder l’amour de son œuvre, de sa culture, de la tradition qui n’est pas opposée à la modernité ».
Il a par ailleurs rappelé surtout à l’artiste d’écouter les conseils des anciens pour enrichir davantage le patrimoine culturel. Et d’ajouter que comme le dit un proverbe le fleuve est fidèle à sa source lorsqu’il coule vers la mer.
Achille ZIGANI
(Stagiaire)