Dans le cadre des journées cinématographiques de la femme qui se déroulent du 3 au 7 mars à Ouagadougou, l’institut supérieur de l’image et du son (ISIS) abrite la 1ère édition de la « Galerie ciné-équipements », initiée par Pilumpiku production. Elle consiste en une exposition vente de matériels audiovisuels, caméras, appareils photo, cartes mémoires, trousseau de maquillage cinéma etc…
Destiné d’une part aux professionnels du cinéma, cet événement représente une opportunité pour visiter, découvrir, acheter, faire des réparations et aussi nouer des contacts. Et de l’autre, la galerie est ouverte à tous afin d’éclairer davantage la population sur les différents aspects de la cinématographie.
« C’est une idée novatrice qui naît, c’est vraiment bien. Il est important que la génération qui suit fasse mieux que nous« , affirme la marraine Suzanne Kourouma Sanou, secrétaire générale de l’UNAFIB et d’ajouter « Je les encourage à aller de l’avant, nous allons les accompagner dans ce quelles font ».

Pourquoi une telle initiative ?
« l’idée axée sur la commercialisation du matériel cinématographique m’est venue lors d’une formation en entrepreneuriat culturel. Et l’objectif, c’était de voir en tant que promoteur dans le domaine du cinéma comment je pouvais apporter ma contribution à rendre nos sociétés autonomes car la plupart du temps, tout le monde attend les subventions alors qu’il est possible à chacun de créer des richesses pour notre pays » , explique la promotrice Nikiéma Mamounata.

Et c’est ainsi qu’est né ce projet sur le cinéma et l’audiovisuel. A l’occasion, il est organisé des jeux concours pour les jeunes et d’autres activités pour rendre hommage au doyen Idrissa Ouedraogo.
En ce qui concerne les exposants, certains, lors des tournages lui ont prêté main forte pour les cas de panne avec les réparations. Elle a également travaillé avec beaucoup de sociétés. Et cette idée les a convaincus d’où leur engagement pour cette galerie.

Quel est l’apport de cette exposition dans le domaine du cinéma ?
Cette galerie participera à repenser la technologie du cinéma au Burkina et surtout en Afrique. « Il n’y a aucune caméra spécialement conçue pour la peau noire« ,souligne la promotrice et de préciser » comme nous avons des techniciens, pourquoi ne pas y penser.
Pour la prochaine édition, cette dernière envisage prendre en compte cette partie comme un sujet à réflexion sur ces outils utilisés pour le cinéma. Il y a les techniciens qui conçoivent, qui créent, qui inventent. Ils peuvent apporter leur touche en termes de technologies pour améliorer le cinéma burkinabé.
Pour rappel, Pilumpiku production intervient dans les films documentaires et de fictions, la production exécutive de projets audiovisuels, des stages de formation en écriture et la production. Cette association a été créée pour répondre à un besoin d’accompagnement des projets de cinéma et audiovisuels des auteurs réalisateurs burkinabé et africain.
Françoise TOUGRY (Stagiaire)