Les femmes maires et adjointes aux maires du Burkina sont à l’école de renforcement du leadership sur la gouvernance locale. C’est une initiative de National Democratic Institute (NDI) qui veut mieux les outiller pour une bonne gestion de leurs collectivités.
Une formation de deux jours, les 27 et 28 février qui vient à point nommé pour donner des rudiments nécessaires aux femmes maires et aux adjointes aux maires, afin qu’elles puissent répondent efficacement aux besoins de leurs populations. Il s’agit de la mise en œuvre d’un programme financé par la Coopération Suisse en 2015, un programme de soutien aux communes, pour renforcer davantage les capacités des femmes maires sur les textes relatifs à la décentralisation et en matière de leadership.
La gestion d’une commune n’est pas une chose aisée et comme l’indique Rasmata Derra/Touré, Chargée de programme à NDI « les femmes font face à de nombreuses difficultés dans la gestion des acteurs communaux ». D’où l’importance à l’entendre, de renforcer la confiance en soi et leur donner plus de capacités pour affronter ces obstacles qui minent sur la gouvernance locale.

Une formation d’un intérêt capital à en croire le formateur Idrissa Barry, administrateur civil, qui dit l’avoir axée sur des modules liés à la gouvernance de manière générale, notamment sur la planification en matière de développement local. Ainsi, à partir de cette planification, les participantes sauront « comment faire une extraction de cette planification locale pour en faire des programmes d’investissements annuels au niveau des collectivités ». En sus, il s’est appesanti sur l’aspect attribution, fonctionnement et organisation des différentes commissions au niveau du conseil municipal et sur l’aspect budgétaire.

Du côté des bénéficiaires, l’élue de Korsimoro, Salamata Seg-Nogo Ouédraogo/Sawadogo dit en tirer grandement profit et salue l’initiative à plus d’un titre. « J’ai eu a rencontré quelques difficultés de gestion de la commune. Cette formation au regard des thèmes qui nous ont été proposés en termes d’objectifs, peut m’aider personnellement à résoudre les problèmes que j’ai connu dans le passé. C’est une bonne initiative de vouloir renforcer les capacités des femmes maires, 1ère et 2e adjointes », avoue –t-elle avec satisfaction.

C’est le même sentiment que partage Marie Josèphe Somé/ Sawadogo, 1ère adjointe au maire de Diébougou. « Cette formation est essentielle, d’autant plus qu’elle vient renforcer les capacités des femmes maires. Elle nous donne des rudiments pour faire face aux problèmes que nous rencontrons dans les communes en tant que femmes. En tant que première adjointe, je pourrai appuyer le maire dans la mise en œuvre de la gouvernance locale au sein de la commune », a t-elle fait savoir.

A l’issue donc de ces deux jours de raffermissement, initiateur et formateur s’attendent à voir des femmes maires plus confiantes, maîtrisant les notions liées à leur rôle et au document de planification qu’elles doivent avoir à leur niveau, afin de maîtriser la conduite du processus de développement. C’est sans doute le défi que veut relever NDI à travers cette volonté et nourrit l’ambition de voir ces 10 maires et ces 20 adjointes repartir plus rassurées et avec les esquisses nécessaires pour répondre aux aspirations de leurs communautés.
Assétou Maiga