Substance toxique, le tabac consommé une fois en passant ou régulièrement quelles que soient les circonstances n’est pas favorable à la santé de l’homme. Au Burkina Faso, un adulte sur cinq fume. Certains fumeurs ont pu se défaire de l’habitude de la cigarette. C’est le cas de Sawadogo Yacouba qui a réussi là où beaucoup ont échoué.
Assis dans son atelier de soudure, Yacouba raconte qu’il a commencé à fumer en 1997. Au début, c’était amusant pour lui. En ce moment, il avait un travail de nuit qui l’obligeait à rester éveillé. Mais, il lui arrivait quand même de dormir. Son collègue lui, ne somnolait guère. La cigarette l’empêchait de fermer l’œil. Ce dernier lui proposait de temps en temps un mégot.
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Ignorant qu’il n’était pas obligé d’accepter la proposition de son collègue, Yacouba goutte à ce qu’il considère comme un délice. Petit à petit, Yacouba prend l’habitude. «Dès que je fume, le sommeil passe. Avec le temps, j’ai fini par fumer moi aussi», a-t-il souligné. Fumer est source de problèmes, fait savoir Sawadogo Yacouba, le soudeur et d’expliquer qu’il est difficile de convaincre un fumeur d’arrêter même en lui expliquant les conséquences dont il est ou sera victime.
Contre toute attente, au fil des jours, Yacouba a réussi à ne plus fumer et ce, pendant un an et demi. Cet effort sera de courte durée car il a recommencé à fumer en fréquentant ses amis.

La cigarette influence le tempérament du fumeur. Yacouba a signifié que lorsqu’un fumeur s’énerve, il suffit de lui tendre une cigarette et il se calme sur le champ. « Quand il est content, la cigarette augmente sa joie. Quand il ne fume pas, c’est comme manger sans boire de l’eau. C’est un véritable problème», a-t-il indiqué.
Parmi ses amis qui fumaient, certains ont pu arrêter. « Malheureusement, l’un d’entre nous est tombé gravement malade au point où l’on ne savait pas s’il survivrait‘, a-t-il témoigné. Au regard de cette expérience, le jeune homme a tiré une leçon de la vie de son ami.
Plusieurs solutions sont proposées aux fumeurs parmi lesquelles, des médicaments qui donnent la nausée. Ce processus l’oblige à ne plus fumer. Yacouba précise que cette méthode n’est pas suffisante pour arrêter le tabac. «C’est avant tout une décision personnelle. Maintenant, je ne fume plus parce que je l’ai décidé», s’est-il convaincu.
Sawadogo Yacouba dit se donner toutes les chances de respecter son engagement. Il a pu tirer un trait sur le passé qu’il ne se souvient plus exactement de la date à laquelle il a mis fin à ce qu’il appelle souffrance.
Françoise Tougry
Abdoulaye Ouédraogo (Stagiaire)