OCI : de bonnes perspectives pour l’autonomisation des femmes

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La 7e session de la conférence ministérielle de l’Organisation de la Coopération Islamique a fermé ses portes dans la soirée de ce 1er décembre 2018 sous la présidence de Roch Marc Christian Kaboré. Le Burkina Faso ressort satisfait des conclusions auxquelles sont parvenus les États membres de l’OCI, en matière d’autonomisation de la femme et du renforcement de son rôle dans le développement.

Deux jours de travaux entre les États membres de l’OCI ont permis d’aboutir à d’heureuses perspectives pour rendre la femme plus autonome et faire d’elle une actrice incontournable du développement. Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a félicité  le secrétariat général de l’OCI et l’ensemble des pays membres pour cet intérêt pour l’équité de genre et l’autonomisation des femmes. « La disponibilité et l’engagement personnel de chacun de vous ont permis de formuler des recommandations pertinentes, dont nous pouvons être légitiment fiers et qui sans nul doute permettront, d’œuvrer à une autonomisation réelle de la femme dans nos États, en vue de consolider le développement à la base », a-t-il déclaré.

Marie Laurence Ilboudo, la ministre en charge de la femme burkinabè s’est aussi dite satisfaite des aboutissants des échanges. « Nous avons eu 18 déclarations validées et l’esprit de toutes les résolutions est mettre en avant les femmes. Nous voulons aujourd’hui donner l’opportunité aux femmes dans tous les secteurs, de pouvoir évoluer et dans tous les pays membres de l’OCI », s’est-elle exprimée. A l’entendre, la déclaration de Ouagadougou compte sur la formation des femmes dans les filières scientifiques et l’ensemble des résolutions sous entendent l’implication des femmes dans toutes les sphères de développement dans les États membres.

Lire aussi: 7e conférence de l’OCI : le rôle de la femme dans le développement au cœur des échanges

Le plus important selon la ministre Ilboudo, c’est de pouvoir mettre en opération la loi qu’ils ont ratifié, l’Organisation pour le développement de la femme (ODF) dans les États membres de l’OCI. Cette loi consacre toute la latitude des femmes dit-elle, à pouvoir être prises en compte dans le développement.  « Nous sommes à peu près à 12 États qui avons ratifié, nous avons besoin de 15 pour que cette loi soit opérationnelle, donc, nous allons faire un plaidoyer pour que les autres pays puissent la ratifier rapidement. Nous allons commencer à prendre notre bâton de pèlerin, pour aller demander la ratification de cette loi, afin qu’elle soit appliquée», a-t-elle fait savoir.

Un prix de l’OCI pour soutenir les initiatives féminines

A l’occasion, l’Organisation de la Coopération Islamique a dédié un prix aux femmes qui ont déployé des efforts remarquables et qui ont donné un impact majeur en matière d’autonomisation économique des femmes dans les pays membres de l’OCI, dans les pays non membres ainsi que les institutions dont l’intervention a eu un effet important sur l’autonomisation des femmes, sa promotion et le renforcement de ses capacités dans les domaines social,  humanitaire et de développement.

A cet effet donc, trois lauréates ont été retenues pour ce prix, venant du Burkina Faso, de la Palestine et de la Turquie pour encourager leurs initiatives de réalisation.   Le prix est composé d’une médaille, de 10 mille dollars soit à peu près 5 millions de FCFA, d’un certificat et d’un trophée. La Turquie ayant dédié son prix à la Fondation Kimi du Burkina Faso.

« C’est un sentiment de joie qui m’anime ce soir, Je suis très dépassée, les mots me manquent pour traduire cette reconnaissance. Je ne m’y attendais pas du tout. Ce prix m’interpelle beaucoup à doubler d’efforts dans la lutte contre la fistule obstétricale, les prolapsus surtout pour promouvoir la femme, aider les femmes à être économiquement indépendantes. Nous allons réaliser pas mal de choses, je peux vous dire que le logement est tout un problème. Ce prix va nous permettre de réaliser un dortoir pour les femmes victimes de fistules obstétricales. En plus de ça, il y a le problème d’eau qui est là et le forage qu’on a le débit d’eau est très faible.  Ce prix est venu au bon moment », a affirmé avec joie,  Rasmata Kabré, coordonnatrice de la Fondation Rama, d’aide aux femmes victimes de fistules obstétricales et prolapsus.

Pour le Secrétaire général de l’OCI, c’est un prix qui permet à la femme de jouer le rôle de leadership.

Le Président Kaboré a lui, invité l’ensemble des participants à être ‘’des leaders d’opinion, des acteurs avisés et engagés pour une autonomisation intégrée des femmes dans les pays membres de l’OCI’’.

Laurence Ilboudo, présidente de cette 7e session, elle, entend faire de son mieux pour que les conclusions des travaux aient un impact positif sur la vie des femmes ; avant de passer le témoin à L’Égypte pour la prochaine session.

Assétou Maïga

Aminata Gansonré

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