Pénurie de carburant : «On va tous rouler à vélo si ça dure », Demetrius Sanogo, Etudiant

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La ville de Ouagadougou connaît une pénurie d’essence depuis ces dernières 24 heures. De quoi à amener la population à faire recours au carburant en bouteilles et de transformer de boutiquiers en revendeurs. Ce mardi 27 décembre 2022, quelques habitants et riverains se sont exprimés sur la situation à Tanghin. Au moment où nous bouclions cet article, le litre est passé de 1500F CFA à 13h à 2000F à 14h.

 

 

Une foule de clients alignés devant la boutique du quartier. Avec l’affluence, il a fermé sa boutique et se consacre en cette matinée à la vente du carburant. Pendant que le boutiquier est allé chercher l’essence, sa femme prend le relai.

 

Ilboudo Fatimata (Commerçante) : nous sommes alignés ici depuis ce matin aux environs de 9h et on n’a pas encore eu de l’essence. Le revendeur est allé chercher et nous l’attendons ici. Mais ma prière est que, quelle que soit la cause de ce problème, une solution soit trouvée au plus vite. Je demande aux autorités du pays de se mobiliser pour anticiper ce problème, ça ne peut pas marcher comme ça. Je voulais le carburant pour aller chercher la marchandise au marché car je suis commerçante. Mais voilà que je suis ici depuis ce matin sans solution.

 

 

Demetrius Sanogo (Etudiant): je suis ici parce qu’il n’y a pas de carburant dans le pays depuis hier. Je l’ai su mais, c’était déjà trop tard. Il y avait déjà plus de 100 personnes par station et quand tu en as un peu, tu penses que ça te suffit, le temps qu’on résolve le problème. Je suis étudiant mais, c’est à travers des petits boulots que je vis. Et s’il  n’y a pas d’essence, ça ne peut pas aller. Si je ne trouve pas de carburant ici je ne vois pas de solution à ce problème.

 

 

Zonabo Ouédraogo : nous partions à Tanghin Dassouri et on avait eu un litre d’essence ici. Malgré ça, nous n’avons pas pu arriver. Nous pensions en avoir en cours de route pour compléter mais, on a rien eu. Ma sœur et moi étions obligées de faire demi-tour alors qu’on partait aux funérailles. On dit qu’il est allé chercher à nouveau et nous l’attendons ici.

 

Abdoulaye Ouédraogo Stagiaire

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