Ouagadougou/ Tabaski : les femmes fêtent dans la sobriété

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La fête de Tabaski communément appelé « fête du mouton » s’annonce avec de grandes couleurs. A jour J-1 de la fête, au marché de la Cité an 2 de la ville de Ouagadougou, les femmes dénoncent la cherté des condiments qui pourrait empiéter sur le menu et influencer la cuisine.

À en croire Awa Sandwidi, la fête se prépare à leur niveau avec peu de moyens. « Par la grâce de Dieu, mon mari a pu avoir un bélier. Donc, je suis ici ce matin pour faire quelques achats sauf que les condiments sont vraiment chers » note-,t-elle.

Elle pense que les commerçantes exagèrent, elles ont augmenté les prix alors qu’on se plaint déjà de la cherté de la vie. « Le persil et l’ail de 1000F CFA ne suffit même pas pour faire quelque chose de consistant. Mais, comme on n’a pas le choix, on est obligé de payer », déplore-t-elle.

Selon Amiratou Dianda l’essentiel de la fête, c’est d’être en bonne santé. « Pour l’instant, mon mari n’a pas encore acheté un bélier » déclare-t-elle.. Mais, elle garde espoir que d’ici ce soir, il le fera. Demain, Amiratou préparera un peu de riz gras qu’elle distribuera aux voisins.

En plus de cela, elle fera de la pomme de terre et de la crudité pour ses invités. Au cas où son mari amène un bélier, elle préparera la viande. Il y aura également de la boisson et des jus naturels. Amiratou explique qu’elle a eu de la peine à avoir des concombres, des tomates et tout ce qui va avec la crudité. « Ce n’est pas simple », mentionne-t-elle.

Chez Salimata Ouédraogo, c’est un autre son de cloche. Son seul souhait, c’est qu’il y ait la paix au Burkina Faso parce que sans paix, les gens ne parlent pas de fête. « Personnellement, je ne vais pas faire grand-chose à la maison. Juste un peu du riz gras pour 3 à 4 voisins, ensuite on ira bien fêter en grande famille. Mon mari n’a pas acheté de bélier puisqu’en grande famille il a déjà contribué pour cela », raconte Salimata.

Le repas des voisins sera cuisiné avec la viande acheté au marché. En toute sincérité, Salimata a indiqué que le prix des condiments est vraiment cher. Mais, qu’à cela ne tienne. Certaines commerçantes ont gardé les mêmes prix tout en diminuant la quantité des condiments. « Je risque d’offrir un riz gras tout blanc et sans légumes à mes voisins. Ça aussi, ce n’est pas bon. Mais, je ne sais que faire », dit-elle.

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