La Semaine nationale de la planification familiale débutée le 6 novembre 2017 se poursuit jusqu’au 12 novembre prochain. Elle concerne l’ensemble des districts sanitaires publics du Burkina Faso. Queen Mafa a fait un tour au Centre de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) de Dassassogho à Ouagadougou le vendredi 10 novembre 2017.
A 9h du matin, nous voici devant le Centre de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) de Dassassogho. Déjà au parking, un nombre important d’engins. A l’intérieur, précisément au service planning familial, un long rang de femmes assises et d’autres continuent d’arriver. Le personnel est débordé. L’ambiance est telle que l’on peut se dire que le message sur la Semaine nationale de la planification est passé chez ces femmes qui, d’ailleurs, sont les principales cibles de cette initiative. Parmi les femmes assises devant la salle de consultation, il y a celles qui sont là pour un contrôle car étant déjà sous contraception et celles qui viennent spécialement pour la semaine gratuite de planification familiale. Malgré leur réticence, quelques-unes d’entre elles se sont exprimées à notre micro.
Marie Aline Bahiré/Kansolé est l’une d’entre elles. « Je viens d’accoucher et les 45 jours coïncident avec la semaine de la planification familiale. C’est pourquoi je suis là et j’ai déjà choisi ma méthode contraceptive. C’est une bonne initiative car la planification familiale met toute la famille à l’aise et permet de bien s’occuper des enfants », nous confie-t-elle. C’est un avis partagé par Adjaratou Simporé qui dit également avoir profité de cette semaine pour changer de méthode contraceptive. « J’invite les femmes qui sont toujours réticentes à saisir cette opportunité car la planification familiale permet de réduire beaucoup de dépenses au sein de la famille », a-t-elle lancé.

Pour Martine Compaoré/Oubda, sage-femme au CSPS de Dassasgho, la planification familiale est importante parce qu’elle aide toute la famille à s’épanouir. « En faisant la planification familiale, la femme peut vaquer à ses occupations. En espaçant les naissances, la femme est en bonne santé, l’enfant également ». Selon Mme Oubda, presque toutes les méthodes contraceptives sont disponibles dans son service et depuis le début de la semaine gratuite de planification familiale, le constat est encourageant. 23 femmes ont été reçues le 6 novembre, 16 femmes le 7 novembre, 21 femmes le 8 novembre, 20 femmes le 9 novembre et ce jusqu’au 12 novembre.
Issues de toutes les couches sociales et de toutes les confessions religieuses, les femmes qui sont venues à ce rendez-vous sont de plus en plus conscientes de la nécessité de leur santé sexuelle et reproductive et de l’importance de la planification familiale.
Assétou Maïga