Chaque 11 octobre depuis cinq ans, la journée internationale de la fille pour rappeler que plus d’un milliard de filles dans le monde n’ont pas les mêmes droits que les garçons.
Pour Malraux la femme est l’avenir de l’homme. Pour l’Assemblée générale des Nations Unies c’est « la fille » qui, « accompagnée durant l’adolescence, a le potentiel de changer le monde ». De devenir la « travailleuse de demain, mère, entrepreneures mentor, chef de famille, et dirigeante politique ».
Depuis 2011, le 11 octobre est donc la Journée internationale de la fille avec l’ambition de leur permettre d’avoir le choix de leur avenir et d’empêcher toute forme de violence à leur encontre. Des projets encore loin de la réalité puisque plus d’un milliard de filles dans le monde n’ont pas les mêmes droits que les garçons du même âge.
720 millions de femmes se sont mariées avant l’âge de 18 ans et parfois 15, contre 156 millions d’hommes
Dans la majorité des pays, plus de 4 filles sur 10 estiment que battre sa femme est parfois justifiable pour un homme
La violence est la deuxième cause de décès chez les adolescentes dans le monde
Etre une fille en Chine, c’est éventuellement ne pas vivre plus que quelques heures. La politique de l’enfant unique, et le privilège que les parents donnent aux garçons, aboutissent chaque année à des millions d’infanticides féminins à la naissance. Il manque aujourd’hui environ 100 millions de petites filles sur la planète, 80% d’entre elles en Chine et en Inde.
Etre une fille au Niger, c’est être mariée avant 18 ans. 77% des mineures ont un époux. Des mariages précoces qui les empêchent notamment de faire des études.
96 millions de jeunes filles dans le monde sont analphabètes, elles sont presque deux fois plus nombreuses que les petits garçons. Selon un classement publié mardi par l’ONG ONE, cofondée par le leader du groupe U2 Bono pour lutter contre la pauvreté, neuf des dix pays du monde où les filles ont le moins accès à l’éducation sont en Afrique.
Être une fille en Somalie, c’est avoir la quasi-certitude de subir des mutilations génitales comme l’excision. 98% des Somaliennes en sont victimes. Elles concernent 130 millions de filles dans le monde.
Les filles africaines et asiatiques sont les principales victimes de ces violences. Mais avec la mondialisation, les pays occidentaux ne sont pas épargnés.
En France, 2% des filles d’immigrés sont mariées à un homme qu’elles n’ont pas choisi et plus de 50 000 femmes sont victimes de mutilations sexuelles.
Source France Inter