119 milliards, c’est le montant déjà mobilisé pour le financement du PNDES, selon une évaluation faite par le ministère de l’Économie et des Finances, sur la base des conventions signées entre l’année 2016 et fin juin 2017. C’est ce qui ressort de la session de pré- revue extraordinaire, tenue ce mercredi 27 septembre 2017 à Ouagadougou.
Les ressources déjà mobilisées représentent selon le secrétaire permanent du PNDES Alain SIRI, près 20 % du financement du PNDES chiffré à 5570 milliards 200 millions de F CFA. Un niveau de mobilisation des ressources extérieures qu’il juge encourageant.
En ce qui concerne la mobilisation des recettes intérieures, il y a également des progrès notables même si ces résultats méritent d’être consolidés. « La capacité de l’État à mobiliser les recettes fiscales s’est élevée, la pression fiscale attendue pour 2017 est à environ 16,5% contre 15% pour l’année dernière », a souligné Dr Alain Siri.
Toute chose qui a permis, selon le président du comité technique national du PNDES Bamory Ouattara, d’enregistrer des progrès.
« Le PNDES est bien en marche »
Malgré un premier semestre difficile sur le plan social et sécuritaire, la croissance est au rendez-vous. Le taux de croissance du PIB réel devrait s’établir à 6,9% en 2017 contre 5,9% en 2016.
Dans le domaine des gouvernances administratives et politiques, il note avec satisfaction, une amélioration de l’accès à l’information à travers l’extension de la couverture territoriale de la radiodiffusion nationale ainsi que la reprise des émissions de la radio rurale.
Des efforts ont également été fournis dans la dynamisation des secteurs de production à travers la mise à disposition des acteurs du monde rural d’intrants à prix subventionnés et les appuis en fonds de roulement. Le secrétaire général du Premier ministère s’est également réjoui de la mise en œuvre effective de la gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, la réalisation d’ouvrages d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement ainsi que le financement de 1517 promoteurs d’entreprises ou projets.
Au niveau du secteur de l’éducation, on a aussi noté des progrès dans le processus de normalisation de 300 salles de classe sous paillotes soit un taux d’exécution de 50%. La construction de bâtiments pédagogiques et d’amphithéâtres dans les universités Nazi Boni et Ouaga 2 devrait bientôt commencer.
Malgré ces avancées, Bamory Ouattara, reconnait qu’il n’y a pas quoi s’enorgueillir car le combat est loin d’être gagné. « Nous devons redoubler d’effort au cours du dernier semestre, car l’année 2017 constitue un tournant majeur de la mise en œuvre du PNDES », a-t-il souligner.
Comment améliorer le niveau d’exécution des investissements?
Cette session extraordinaire qui a regroupé les secrétaires généraux des départements ministériels, les associations des régions et des municipalités du Burkina, les partenaires techniques et financiers, le secteur privé et les organisations de la société civil, a été l’occasion de proposer un certain nombre de mesures afin d’améliorer le niveau d’exécution des investissements.
Il s’agit notamment de la mise en place d’un fond national des études de préparation des projets afin de renforcer les capacités et de mobiliser efficacement les ressources des partenaires privés ou institutionnels.
Afin de permettre une distribution plus aisée des tâches, des propositions ont été faites pour le renforcement du transfert de ressources des collectivités.
La société civile a, pour sa part, suggéré à l’État de lui confier un certains nombres de projets afin de de contourner les longues et complexes procédures administratives qui freinent énormément la mise en œuvre du PNDES.
Les conclusions de cette revue technique extraordinaire feront l’objet d’échanges avec le premier ministre Paul Kaba Thiéba, en vue de la prise de décisions nécessaires visant à lever des difficultés en mi-octobre.
Adopté le 20 juillet 2016, la mise en œuvre du PNDES dépend en grande partie de l’appui financier provenant des partenaires techniques et financiers.
Lala Kaboré /Dera