Programme d’autonomisation économique des femmes : autour des guichets, se crée un vrai business

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Le lancement du programme d’autonomisation économique des jeunes et des femmes (PAE/JF) fait l’affaire de certaines personnes qui ont trouvé en cela une occasion pour se faire de l’argent. Pour y croire, il suffit de faire un tour dans les centres de réception des dossiers.

 

« Hé, madame, venez ici pour faire la photo. 1000 francs CFA pour quatre photos d’identité et c’est sur place.

Ok, mais je dois retirer la fiche d’abord.

Non, madame, faites la photo d’abord avant de prendre la fiche pour ne pas perdre du temps ».

De l’autre côté, un monsieur demande à des jeunes assis avec leur table: « pouvez-vous m’aider à remplir ma fiche ?

Ok pas de problème approche, mais 1000 francs ».

C’est le scénario auquel nous avons assisté lors de notre passage dans un centre de réception de dossiers de la place. C’est le business aussi de ces jeunes. Tous les moyens sont bons pour se faire de l’argent. Malheureusement, c’est un business qui se fait au détriment de ces pauvres dames ou messieurs analphabètes et ne savent pas comment remplir les fiches pour bénéficier de l’appui du gouvernement.

Le comble est que certains businessmen exagèrent quand même en demandant des montants élevés : «  on m’a dit d’amener 5000 francs pour qu’on remplisse ma fiche. Mais c’est trop cher et je n’ai pas cet argent. C’est décourageant, surtout que je ne suis même pas sûre d’être retenue », déplore Zoenabou Tiendrebeogo, une commerçante.

Aussi, ces jeunes font croire aux femmes qu’ils travaillent en collaboration avec ceux de la maison et malheureusement elles sont incapables de les différencier du personnel.

«  Les femmes ne sont pas obligées de faire remplir leurs fiches par ces messieurs. Elles peuvent demander à leurs enfants qui sont  allés à l’école de les aider à remplir. Nous ne pouvons pas aussi interdire à ces jeunes de faire leur business», affirme ce monsieur du guichet fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF).

En tout cas, si pour ces bénéficiaires du programme du gouvernement Thiéba, la composition des dossiers est coûteuse, du côté de ces jeunes, c’est un vrai business et ils souhaitent peut être de voir prolonger la date de réception des dossiers.

Assétou Maiga

 

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