La coordination du programme d’autonomisation économique des jeunes et des femmes (PAE/JF) a entamé une formation au profit de ces bénéficiaires, ce lundi 18 mars 2019 à Bobo Dioulasso. Cette formation vise à initier ces derniers aux bonnes pratiques de gestion financières afin de leur permettre de mieux gérer leur fonds.
Au total 11 049 micoprojets ont bénéficié de la deuxième édition du financement du programme d’autonomisation économique des jeunes et des femmes (PAE/JF) et plus de 60% de ces micoprojets sont portés par des femmes. Ce financement s’est fait à travers l’appui des 4 fonds partenaires nationaux du PAE/JF que sont : le fond d’appui au secteur informel (FASI), le fond d’appui aux initiatives des jeunes (FAIJ), le fond d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF) et le fond d’appui à la formation de l’emploi (FAPE).
Pendant 48 heures, les bénéficiaires recevront une formation sur le thème : éducation financière et gestion des entreprises. Selon Soumaila BITIBALY, coordonnateur du PAE/JF, cette formation vise à doter les bénéficiaires de connaissances, de compétences et d’aptitudes pouvant leur permettre de gérer avec efficacité leurs unités économiques. « Le programme ne se contente pas d’octroyer des crédits aux promoteurs, il se doit aussi de veiller à la bonne utilisation de ces ressources financières et au succès des entreprises créées », a t-il expliqué .

Soumaila BITIBALY a par ailleurs indiqué qu’après cette phase de formation, les bénéficiaires seront identifiés pour savoir où ils sont, et où ils veulent investir. Un agent de fonds sera envoyé pour identifier chaque bénéficiaire et voir s’il est crédible et après cela les bénéficiaires vont revenir avec des documents complémentaires pour que l’on procède à la signature et au positionnement de leurs chèques.
Ludovic SAWADOGO représentant du FAPE et formateur a signifié que cette formation basée sur l’éducation financière a pour but de montrer aux différents promoteurs comment gérer l’argent pour que leurs entreprises puissent prospérer. Il a également déclaré que : « nos attentes vis à vis des bénéficiaires c’est qu’ils puissent bien gérer l’argent. »
Les bénéficiaires quant à eux, ont témoigné leur joie et disent attendre avec impatience de rentrer en possession de leur fonds.

Alexandre PALENFO l’un des bénéficiaires est titulaire d’une licence en communication marketing. Il avoue en ces termes : « moi j’ai opté pour l’agriculture et mon projet c’est une mise en place d’une unité mobile de décorticage du maïs. C’est après la formation que je pourrai entrer en possession de l’argent. L’acquisition de cette somme me permettra de mettre en place mon projet et pouvoir employer d’autres jeunes, cela me permettra d’avoir une liberté financière. »

Gislaine ZIO/SOMDA , l’une des bénéficiaires révèle son projet à travers ces propos : « j’exerce dans le domaine de transfert d’argent , j’ai souscrit à ce fond pour renforcer mes activités , on m’accorder la somme de 200.000f j’attends donc la fin de la formation pour pouvoir entrer en possession de cette somme. C’est vrai que c’est un fond d’appui mais c’est un crédit en même temps puisque la somme est remboursable sur une durée de trois ans. »
La région des hauts bassins enregistre à elle seule 1310 microprojets de promoteurs bénéficiaires pour un montant de 673 530 000 F CFA sur une enveloppe globale de 5 100 000 00 F CFA . Le programme d’autonomisation économique des jeunes et des femmes a été lancé en 2017 avec pour objectif de contribuer à la réduction du chômage et du sous-emploi des jeunes et des femmes du Burkina Faso.
Mary Sorgho