Aujourd’hui 02 octobre 2017, les élèves reprennent officiellement le chemin de l’école. Si eux sont contents de ces retrouvailles après avoir passé de longues vacances, c’est une situation assez angoissante pour pas mal de parents, qui doivent serrer fort la ceinture.
Fournitures scolaires à payer, scolarité à régler, tenues scolaires à coudre, argent de poche à prévoir, cantine scolaire à envisager, carburant ou abonnement au bus à entrevoir, etc. Voilà ramassé ce à quoi doivent faire face les parents en cette reprise de l’école. C’est la croix et la bannière pour voir réussir son enfant à l’école au Faso. Si ceux qui ont une rémunération mensuelle se plaignent des énormes dépenses, que dire alors des sans-emplois et des agriculteurs qui doivent vendre une partie des récoltes pour s’acquitter de ce devoir parental.
Si certains s’adonnent aux prêts bancaires spéciale rentrée scolaire pour moins ressentir le poids, d’autres optent de diminuer considérablement leurs dépenses courantes et facultatives pour affronter cette rentrée scolaire. Chose certaine, c’est une période difficile pour tout parent soucieux du devenir de son enfant. C’est pourquoi, on note une affluence des parents au niveau des librairies et établissements scolaires pour les formalités d’usage.
Nous voici dans un point de vente de la place où acheteurs et vendeurs sont bousculés au point de n’avoir pas du temps à nous accorder.

Elle est là pour acheter les fournitures de son enfant. Salimata Séoné trouve que la rentrée scolaire est bien mouvementée. « Je suis passée dans deux, trois endroits pour acheter. J’ai pris ce que je pouvais prendre, je verrai pour le reste après parce que je dois aller au service. Je trouve que les prix sont abordables ». Mais pour cette dame, la rentrée scolaire est une vraie angoisse pour eux parents. « On a plusieurs charges, étant donné qu’on a deux ou trois enfants à prendre en charge, ça devient une casse-tête. Le mieux est de se préparer bien avant la rentrée », avoue-t-elle.

Inès Bationo/Kanzié pour sa part, ne se plaint pas trop. « C’est mon premier enfant et c’est la première fois que je paie des fournitures. Je suis arrivée à son école ce matin et on m’a donné la liste des manuels scolaires à payer, c’est pourquoi je suis là ».
Du côté des libraires et autres vendeurs de circonstance, c’est le moment pour eux aussi de faire du business.

Pour lui, le marché y est mais quand même nonchalant. A entendre Oumarou Sané : « les gens sont pauvres et chacun profite de la fin du mois pour payer les fournitures de son enfant. Ce sont les mêmes prix que ceux des années antérieures. Mais quand on n’a pas l’argent on trouve que tout est cher. Nous vendons aussi à crédit pour soutenir l’éducation des enfants ».
Au-delà du fait que la rentrée scolaire soit une période pénible, ardue, l’effort qui est demandé aux parents c’est de surpasser ce moment et d’investir dans l’éducation de leurs progénitures autant qu’ils peuvent. C’est de la sorte qu’ils profiteront plus tard de leurs réussites scolaires, voire professionnelles et espérer une ‘’retraite paisible’’.
Assétou Maïga