À Ouagadougou, la saison des pluies a déjà annoncé ses couleurs. C’est la guerre de la circulation routière. A Kamboinsin précisément au quartier NimmedWeogo, les usagers de cette voie peinent à arriver à destination. Les riverains aussi ne sont pas épargnés des nombreux désagréments. Ce jeudi 23 juin 2022, queenmafa.net a recueilli les avis de certains d’entre eux.
De l’eau stagnante, des jets d’eau sale, de la boue, de la glissade, des chutes libres, des contournements inappropriés, des motos cabossées, les secousses… C’est le calvaire au quotidien pour ceux qui fréquentent cette voie.
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Ibrahim Ouédraogo est commerçant au bord de cette route. La dégradation routière influence son activité et complique le paiement de la taxe. «II n’y a pas de la clientèle. On peine à nous rendre au grand marché et on ne peut même pas vendre 10 000 FCFA par jour. Pourtant, la mairie nous impose des taxes de 30 000 FCFA», déplore t-il. Pour cet homme, faire du commerce et ne pas pouvoir subvenir à ses besoins est inutile.

La situation de Biba Ganamé, vendeuse de vêtements n’est guère reluisante. En ces temps de pluie, les gens la contournent et préfèrent aller vers le goudron. Du coup, ils perdent tous le marché, les autres commerçants et elle. Elle s’inquiète donc pour son commerce. Installée aux abords de cette route depuis 06 ans, elle se verra obligée de déménager si la situation ne s’améliore pas. «Si ça continue comme ça, je vais chercher à m’installer au bord du goudron», dit Biba, désespérée et d’ajouter «Je crois que la poussière est mieux».
Des soucis, Aïssata Sawadogo en a aussi. Elle quitte Tanghin pour venir dans son restaurant à NimmedWeogo. Elle gère difficilement les passants de la route en face de son restaurant quand il pleut. «Les gens ne peuvent plus passer. Souvent, certains tombent avec leurs engins et d’autres essaient de passer devant mon restaurant. On souffre vraiment», affirme-t-elle . Jusqu’à présent, Aïssata n’a pas encore trouvé comment sortir de ce problème.
De l’avis de Moussa Ilboudo, les gens ont construit des habitations partout comme ils veulent. Il estime que c’est ce désordre qui empêche l’eau de couler normalement. Il mentionne également le manque d’espace vide. La solution selon lui serait de bitumer la route car les nombreux efforts qu’ils ont eux-mêmes fourni, sont restés vains. «Nous avons essayé. Mais, on est au bout de nos efforts. Il faut que les autorités songent à résoudre ce problème », lance-t-il.
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Tout comme son prédécesseur, Biba a aussi interpellé les autorités à bitumer toutes les voies rouges pour la population.
Françoise Tougry
Abdoulaye Ouédraogo
(Stagiaire)