Pour impacter l’opinion publique favorablement sur les questions de santé sexuelle et reproductive des jeunes, une campagne mass médias avec pour slogan « la santé des jeunes d’abord » a été lancée ce 29 octobre en présence de plusieurs acteurs du domaine de la santé de la reproduction au Burkina Faso.
La santé de la reproduction des jeunes est une lutte de longue haleine qui nécessite beaucoup d’efforts et de moyens, a fait savoir Dr Narcisse Naré représentant le ministre de la Santé au lancement de cette campagne mass médias.
Pour lui, il est temps de parler ouvertement des conséquences liées à une mauvaise gestion de la sexualité chez les jeunes, à leur accès aux services de santé sexuelle et reproductive de qualité et au-delà de l’accès de toutes les femmes aux services appropriés à la planification familiale.

Parlant des conséquences, Dr Naré a cité le rapport national sur l’état de la population (2016) qui fait cas 6041 grossesses en milieu scolaire. Cela s’explique a poursuivi le représentant du ministre par l’ignorance, l’inaccessibilité aux services adaptés aux jeunes et l’insuffisance de la communication entre les parents et les enfants sur la sexualité.
« La prévalence contraceptive qui est de 22% reste toujours faible au vu des besoins non satisfaits et des conséquences liées à la mortalité maternelle et néonatale infantile élevée », a-t-il déploré avant de saluer à sa juste valeur cette campagne de communication mass média qui vise à influencer positivement l’opinion publique sur la santé de la reproduction des jeunes.

La cheffe d’équipe pays de PPGlobal Burkina Faso, Aminata Rabo a rappelé que leurs activités ont débuté depuis 2015 en commençant par le plaidoyer « voix pour la santé » dont le but était de créer un environnement favorable pour les droits et les services adaptés aux jeunes.
« En 2016, un autre programme dénommé closing the gap dont l’objectif est de dispenser des services conviviaux aux jeunes en santé de la reproduction/planification familiale », a dit Aminata Rabo.
Pour renforcer les activités de ces deux programmes, PPGlobal a initié en 2018 un projet pilot « BILLI NO NOW ». L’objectif de ce projet à en croire Aminata Rabo est de susciter l’engagement des jeunes à prendre en main leur avenir et surtout à gérer de manière responsable leur santé sexuelle et reproductive.

Quant à la directrice exécutive de Plan Parenthood Global, Latanya Mapp Frett, elle a indiqué que la structure dont elle dirige collabore avec des partenaires locaux pour que les femmes, les hommes et les jeunes du monde puissent avoir accès aux soins de santé dont ils ont besoin afin d’être maitre de leur corps et de leur avenir. Et de poursuivre qu’à travers cette campagne mass média, la priorité c’est d’abord la santé des jeunes.
En rappel le projet voix pour la santé est mis en œuvre par les quatre partenaires de PPGlobal à savoir l’Union des Religieux et Coutumiers du Burkina pour la Promotion de la Santé et le Développement (URCB/SD), l’Association des Journalistes et Communicateurs en Population et Développement (AJC/PD), le Réseau Africain Jeunesse Santé et Développement au Burkina Faso (RAJS/BF) et l’Association SOS Jeunesse et Défis (SOS/JD).
Issa KARAMBIRI