La Coordination des syndicats du Ministère de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID) a observé un arrêt de travail pour 48heures, à compter de ce mercredi 4 avril 2018. Les organisations membres de ces syndicats exigent du gouvernement la résolution de 7 points inscrits dans leur plateforme revendicative.
Pas de travail pour tous les agents du ministère en en charge des Finances. Suite au préavis de grève de la coordination des syndicats du ministère en charge de l’Economie et des Finances (CS-MEF) déposé le 14 mars dernier, les organisations membres des syndicats sont en arrêt de travail pour 48 heures depuis ce mercredi 4 avril 2018. Selon Séini Koanda, inspecteur de trésor, secrétaire général duSyndicat Autonome des agents du Trésor du Burkina (SATB), les organisations membres de la CS-MEF « exigent du gouvernement la satisfaction de 7 points inscrits dans la plateforme.
Il s’agit du respect des engagements des autorités par la reconduction du check off au MINEFID unilatéralement suspendu, la restauration de la dotation du carburant de fonctionnement aux agents, supprimée par arrêté n° 2017-541/MINEFID/CAB du 26 décembre 2017, la mise en œuvre intégrale de tous les accords conclus entre nos différentes organisations syndicales et le Gouvernement, le relogement des travailleurs du MINEFID dans le bâtiment R+4 du MINEFID, l’arrêt des réformes entreprises au sein du MINEFID sans l’adhésion des travailleurs, la résiliation des contrats de vérification des importations avec les sociétés privées et l’adoption de statuts sécurisants pour tout le personnel du MINEFID.
« C’est parce que cette plateforme n’a pas connue de résolution satisfaisante que nous sommes ici pour assurer notre grève », a avoué Séini Koanda.
A entendre le SG de SATB, leur ministre de tutelle entreprend des reformes sans l’adhésion des travailleurs. « Le dialogue avec Madame la ministre est décevant. Nous avons rencontré le Ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, mais les discussions n’ont pas été à la hauteur de nous faire reprendre le travail », s’est-il insurgé.
Séini Koanda a tenu à préciser que dans ce préavis, il n’est pas question du fonds commun, il est question d’accord, en ce sens qu’il y a des accords depuis 2017 qui n’ont pas encore connus d’exécution.
A l’endroit du gouvernement, les organisations membres des syndicats ont assuré leur disponibilité au dialogue, mais en restant tout de même ferme quant à la satisfaction de leurs doléances. « Si nos problèmes ne sont pas résolus, nous n’allons pas être prêts à reprendre le travail, tant que les conditions minimales ne sont pas réglées », a-t-il conclu.
Assétou MAIGA