La contribution de la femme à la cohésion sociale a été l’objet d’une réflexion ce 4 septembre 2019 à Ouagadougou, date commémorative de la reconstitution de la Haute Volta en 1947. L’activité a été marquée par une projection de film documentaire suivi d’échange entre les participantes.
Mener des réflexions sur la contribution de la femme à la cohésion sociale, c’est l’objectif de la rencontre des femmes leaders d’opinion, tenue ce 4 septembre 2019. Cette date qui correspond à la journée commémorative de la reconstitution de la haute Volta a été l’occasion pour les participantes de s’inspirer de l’histoire de leur pays à travers un film documentaire.
A l’image des sacrifices dont les chefs traditionnels ont fait preuve pour parvenir à la reconstitution de la haute volta en 1947, les participantes ont échangé sur les actions fortes que les femmes peuvent mener en faveur de la sécurité et la paix au Burkina.

« Notre pays traverse en ce moment des difficultés, on a estimé que c’était bien de s’instruire de l‘histoire de ceux qui ont contribué à la reconstitution de notre pays pour voir dans quelle mesure les femmes peuvent contribuer au retour de la sécurité et la paix sociale dans notre pays. » a confié Salimata Nébié , secrétaire générale de Burkina International. En outre, les femmes sont une ressource qui peut contribuer à construire une société du savoir et par conséquent contribuer à la cohésion sociale a-t-elle ajouté.
La cohésion sociale implique l’unité d’action des femmes
A travers les échanges, les participantes ont estimé que la problématique de la cohésion sociale découle du manque d’unité des femmes face aux défis qui s’imposent à elles. A l’exemple des chefs traditionnels qui ont fait fi de leur différence pour travailler à la reconstitution de la Haute Volta, les femmes doivent se donner la main quel que soit les divergences afin d’œuvrer à une véritable paix sociale.

« Quand on a un objectif commun, on peut y arriver » a déclaré Zenabou Coulibaly, présidente du Conseil des femmes. Le manque de solidarité des femmes constitue un des freins à la cohésion sociale. Pendant que certaines rassemblent, d’autres dispersent alors que la cohésion sociale doit se construire sur la base de l’unité a conclu Zenabou Coulibaly.
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La cohésion sociale est une affaire d’éducation
Les femmes doivent s’impliquer d’avantage à l’éducation de leurs enfants afin d’éviter tout comportement égaré de ces derniers. L’éducation doit être maximisée sur l’acceptation d’autrui, l’amour et la tolérance, a laissé entendre Emmanuella Toé, participante à la rencontre.
« De plus en plus, la société s’achemine vers la perte des valeurs telles que l’honneur, le respect et l’intégrité. Il appartient à toute la société et surtout à la femme de faire en sorte que ces valeurs soient inculquées aux enfants dès leur bas âge. Aussi les instituteurs ne doivent pas se contenter d’enseigner les élèves mais il faut leur donner aussi une éducation », a-t-elle confié.

« Les leçons de morale, de l’histoire du Burkina Faso doivent être introduits dans les curricula d’enseignement jusqu’à l’université. Cela pourrait sans doute contribuer à faire de chaque enfant un acteur de cohésion sociale », soutient Emmanuella Toé.
A l’issu de la rencontre , quelques idées fortes ont été retenues par le comité d’organisation en vue de produire une note analytique à valeur scientifique qui sera proposée aux autorités politiques, coutumières et religieuses qui pourrait contribuer à la cohésion sociale du pays.
Marie Sorgho