A quelques heures de la Tabaski à Ouagadougou, commerçants et acheteurs mettent la main dans la poche pour que la fête soit belle. Cependant, de petits soucis accablent certains. Au marché de Saamba ce vendredi 08 juillet 2022, l’on ne sent pas trop la fièvre de la fête.
Une maisonnette grillagée, des poulets et pintades, un employé chargé d’accueillir les clients, la volaille se vend comme des petits pains chez Tapsoba Alassane dit Ladji. Il excelle dans la vente des volailles depuis plus de 30 ans. Il n’y’a pas de prix fixe chez Ladji. La période des fêtes, c’ est le moment des bonnes affaires.
Ladji Alassane affirme que la situation sécuritaire est l’ennemi de son business. « Je fais venir ma marchandise de Yalgo, localité située à plusieurs kilomètres de Ouagadougou avec une moto Sanili. Maintenant qu’il est interdit de rouler avec ce genre de moto, je suis en rupture. Je pouvais envoyer plus de 500 poulets et pintades. Maintenant, j’en possède seulement 200 », relate-t-il. Une quantité qui visiblement ne le satisfait pas car l’intéressé pouvait vendre entre 500 000 FCFA et 1 000 000 FCFA par jour à l’approche des fêtes. Il faisait des bénéfices de 50 000 FCFA par jour. Ce qui n’est pas le cas ces derniers temps. Il doit payer ses employés aussi.

Soudré Awa est venue au marché ce matin pour voir ce qu’elle peut acheter pour la fête de demain. Mais, elle déclare qu’elle est déçue des prix. « Vraiment, ils n’ont qu’à revoir, sinon on ne fêtera pas. Les tas de tomates de 200f sont devenus 500f et les oignons, c’est pareil. Nous souffrons beaucoup », ajoute-t-elle. Quant à Ouédraogo Evelyne, le gros souci de se résume à comment trouver le bon menu qui va satisfaire ses invités.

Ilboudo Yaabré, vendeuse de condiments justifie la hausse des prix par le fait qu’actuellement, les condiments sont en manque, le peu qu’elle gagne coûte cher et elle est la plupart du temps, obligée d’aller dormir là-bas et attendre à 04h du matin, pour espérer en avoir. Sinon, autrement, c’est impossible d’avoir quelque chose. En plus, le marché est devenu faible parce que les gens n’ont pas l’argent, le carburant aussi a augmenté. « Je pensais qu’avec la fête-là, j’allais pouvoir écouler ma marchandise mais, rien. C’est grave. On sait même pas que c’est la veille de fête », a indiqué Yaabré.
Latifatou sana
Abdoulaye Ouédraogo
(Stagiaires)