Toudoubweogo : Nous avons peur d’être emportés par l’eau, Moïse Sawadogo

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Vivre dans un quartier non-loti en saison pluvieuse à Ouagadougou notamment à Toudoubweogo, personne n’en veut. C’est l’endroit où les gens résident en mode survie. En attendant le mois d’août, beaucoup d’entre eux dorment déjà,  la peur au ventre. Ce 24 juin 2022, queenmafa.net s’est rendu sur les lieux. Ils racontent leurs déboires.

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Mohamed Kinda et d’autres habitants rencontrent d’énormes difficultés quand il pleut. À en croire cet homme, il est quasiment impossible de mettre le pied dehors encore moins d’aller au travail. C’est très compliqué d’atteindre la voix principale. « Le plan même des non-lotis ne nous arrange pas »,  a-t-il indiqué.

 

                         Mohamed Kinda

Il n’y a pas de passage à l’intérieur du quartier. Tout est coincé. Il n’y a pas de caniveau pour que l’eau puisse circuler correctement. Les devantures des portails deviennent un arrêt obligatoire. Pour les cas extrêmes, c’est complètement à l’intérieur de la maison que l’eau arrête sa course. « Pendant la saison sèche nous prenons des précautions. Nous demandons aux autorités de nous venir en aide » a-t-il clamé.

 

                 Moïse Sawadogo

Pour Moïse Sawadogo, les maisons ne sont pas espacées. Petit ruisseau par ci, par là, dans les cours. Tout est rempli. «  C’est obligé de rester à la maison de peur d’être emporté par l’eau. Le problème se pose grandement », a-t-il souligné.

                  Rue sans caniveau

La maison de Assèta Tapsoba dans laquelle elle vit depuis 04 ans avec ses enfants est complètement inondée à chaque fois qu’il pleut. Ne sachant où aller, elle demande l’aide de la providence. Selon elle, l’eau s’infiltre par les fissures murales et au niveau du toit.  Devant sa cour où elle vend ses légumes, difficile de s’arrêter même pour faire les achats à moins d’avoir les pieds dans l’eau. Difficile pour elle de vendre ses condiments. « Un jour, toute ma marchandise a été emportée par l’eau de pluie. Dans ma maison, toutes mes affaires étaient dans l’eau. Je n’ai pas les moyens aussi pour quitter le quartier. Tout est gâté », se remémore-t-elle.

Assèta Tapsoba

Cela fait 02 ans qu’Amidou Santi vit le même scénario. « L’eau nous fatigue ici trop. Nous ne pouvons pas circuler, on ne peut pas travailler. S’il pleut, chacun est dans sa maison et prie que l’eau ne l’emporte pas. Les maisons tombent », une triste réalité qu’il évoque. De l’aide et de l’assistance, c’est ce que ces habitants sollicitent.

Amidou Santi

 

 

Latifatou Sana (Stagiaire)

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