Vaccination infantile: Bamlaka dans les bons soins de son père

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Addis Abeba en Ethiopie les hommes s’impliquent  de plus en plus dans la santé de la mère et de l’enfant.  Le père de Bamlaka Belaï, un bébé de 10 mois, l’a toujours amené au centre de santé en compagnie de son épouse pour ses doses de vaccin. Ce jour, 23 février, le père, Besrhate Belaï,  est au rendez-vous à « Tana Tabia », l’un des centres de santé de la capitale.
Addis Abeba en Ethiopie les hommes s’impliquent  de plus en plus dans la santé de la mère et de l’enfant.  Le père de Bamlaka Belaï, un bébé de 10 mois, l’a toujours amené au centre de santé en compagnie de son épouse pour ses doses de vaccin. Ce jour, 23 février, le père, Besrhate Belaï,  est au rendez-vous à « Tana Tabia », l’un des centres de santé de la capitale.
 
Dans les activités pré conférence ministérielle africaine sur la vaccination  qui s’est ouverte ce 24 février à Addis Abeba, des journalistes ont visité  « Tana Tabia », et ont rencontré M. BesrhateBelaï venu pour vacciner son fils.
Assis sur un banc, Bamlaka sur ses cuisses, à coté de son épouse, il fait le rang au milieu des femmes. En attendant son tour, il donne le biberon à son gosse. Ouvrier dans les bâtiments et travaux publiques, M Belaï connait le calendrier vaccinal des enfants et répond toujours présent au rendez-vous. « Depuis que mon épouse a pris sa grossesse, je l’ai toujours accompagnée pour ses visites prénatales. J’ai continué de fréquenter le centre  avec notre bébé pour les vaccins de routine. Aujourd’hui, nous sommes venus pour la vaccination de la rougeole », témoigne Belaï.
 
Dans la salle de vaccination, le jeune éthiopien met l’enfant sur ses jambes pour faciliter l’administration du vaccin.  Après la prise de la vitamine A  et avec l’attroupement des journalistes, le bébé s’est mis à pleuré et l’injection s’est terminé dans les bras de sa mère. Pourquoi s’implique –t-il ? « Je pense que c’est une obligation de s’occuper de son bébé, et la vaccination est très importante pour prévenir des maladies. Aujourd’hui j’ai demandé une autorisation à mon service pour accompagner mon épouse au centre de santé », répond-t-il.
 
 Mme Belaï est ménagère malgré tout, son mari tient à l’accompagner au centre de santé. «Au début mes camarades se moquaient de moi, mais  c’est un choix  et tous les hommes doivent s’investir dans la lutte contre les maladies infantiles», a-t- il ajouté.
 
La couverture vaccinale du centre de Tania est de 80%. Au niveau national, elle est de 70%. Selon le ministre d’Etat, ministre de la santé, Amir Aman Hagos ce taux est  en deçà de la cible fixée dans les objectifs du Millénaire pour le développement.  Le gouvernement éthiopien, soutient-il, veut accroître le taux de  couverture vaccinale à au moins 90%. Ainsi, il conviendra d’intensifier les efforts pour sensibiliser les femmes à la vaccination  et pour améliorer leurs connaissances concernant l’âge auquel les enfants doivent débuter la vaccination, le nombre de séances requises pour une vaccination complète et l’âge auquel les enfants sont entièrement vaccinés.  Et pour  cela le pays compte sur « l’armée pour le développement de la santé » et des professionnels de la santé travaillant dans les services de soins prénatals, postnatals et de vaccination.
 
Pour mémoire, les membres de l’armée pour le développement de la santé sont des femmes choisies dans le village ou dans les quartiers pour aider les agents sanitaires de proximité à apporter leurs prestations en matière de santé intégrée, de nutrition, d’hygiène et d’assainissement dans les communauté surtout  rurale. Chaque femme a la responsabilité de cinq familles.
C’est un exemple que d’autre pays comme le Burkina pourrait s’inspirer.
 
Boureima SANGA
Addis Abeba/Ethiopie
bsanga2003@yahoo.fr

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