C’est en 2010 que l’Italienne Giuliana Dacasto va opter de vivre au Burkina Faso. Terre hospitalière et solidaire, Giuliana se sent bien au pays des hommes intègres. Elle transforme sa villa en maison d’hôtes, appelée »Chez Giuliana », pour accueillir toute personne qui a la nostalgie d’une ambiance familiale.
Native d’une ville au nord de l’Italie entre la France et la Suisse de l’année 1942, Giuliana Dacasto est à sa 76ème année de vie. Elle découvre le Burkina Faso pour la première fois en 1999 par le biais de coopérations bénévoles. Ces moments de passage vont lui permettre de connaître le peuple burkinabè au point d’être séduite par sa simplicité, son enthousiasme et son optimisme de vie. Fascinée par l’intégrité des Burkinabè, Giuliana décide de s’y installer à partir de 2010 sur cette terre qui dit-elle donne la félicité, des amis et une vie agréable.
La maison d’hôtes, une histoire
Déjà en 2004 lors de ses brefs séjours au Burkina, Giuliana a eu l’idée de payer une villa pour en faire une maison de retraite avec son époux. Entre temps, une de ses amies achète, elle aussi une villa à côté de celle de Giuliana. Mais celle-ci va renoncer par la suite de vivre au Burkina pour rentrer en Italie. Giuliana rachète alors sa maison pour joindre à la sienne. Du coup, elle se retrouve avec beaucoup de dépenses et choisit par moment d’héberger ses amis qui viennent d’Italie. Et voilà, comment est partie l’idée de transformer sa villa en maison d’hôtes, l’une des premières maisons d’hôtes en 2010 à Ouagadougou. Avec l’aide de sa fille, elle publie une annonce sur internet. Contre toute attente, Giuliana est débordée par des demandes de chambres. Elle est alors obligée de faire des réfections et construit à niveau. De deux, trois chambres au départ, voilà que la maison d’hôtes sise au quartier 1200 logements est remplie et offre toujours une chaleur humaine, un cadre convivial et une ambiance familiale. La plupart de ses clients viennent des pays voisins, de l’intérieur du Burkina, de l’Amérique, de l’Australie, de l’Italie, etc.
18 ans au Burkina, Giluiana s’y plaît bien
« Ce qui me plaît ici, c’est la légèreté de vie, les choses ne sont pas aussi importantes comme elles le sont en Europe. On est plus tranquille, si on ne peut pas faire quelque chose aujourd’hui, on le fera demain », dit-elle le sourire aux lèvres. Une autre chose qu’apprécie cette Italienne est la liberté pour toute femme blanche de vivre au pays des hommes intègres.
Cette mère de deux enfants garde aussi une image positive de la femme burkinabè. « Je remarque que de plus en plus, les femmes prennent du pouvoir, il y a des progrès qui ont été enregistrés, mais je pense qu’il faut que les femmes se donnent encore plus de courage », confie-t-elle. Pour Giuliana, la femme burkinabè doit penser d’abord à son indépendance économique avant d’envisager le mariage pour avoir une vie épanouie dans le foyer.
Veuve de son état, Giuliana rentre deux à trois dans l’année en Italie pour des questions administratives et de soins. Femme sentimentale, son collaborateur Moussa Ouattara se remémore de son soutien aux handicapés à travers le projet d’aide aux artisans handicapés de Donsin dans les années 1999. Giuliana aime sincèrement le Burkina Faso au point de vouloir rendre son dernier souffle dans ce pays. « Je préfère vivre au Burkina, je veux mourir ici au Burkina et mes enfants le savent bien ». Pour l’instant, elle espère tenir encore une dizaine d’années et profiter pleinement de la chaleur humaine burkinabè.
Assétou Maiga
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