« Connais ton statut sérologique », c’est sous ce thème que le Burkina Faso, a célébré le samedi 1er décembre 2018 à Ouagadougou, la journée mondiale de lutte contre le SIDA. A travers une conférence, le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLST-IST) a invité les acteurs à réfléchir autour du thème « 30 ans de commémoration de la journée mondiale-20 ans de célébration tournante au Burkina Faso : enseignements et perspectives ».
Sur 94000 personnes vivant avec le VIH Sida de nos jours, 12000 ne savent pas qu’elles sont atteintes de cette maladie. Or, selon le ministre de la Santé, Nicolas Meda, il est important pour chacun de connaitre sa sérologie vis-à-vis du Sida non seulement pour surveiller sa santé mais aussi réduire le risque de nouvelles transmissions.
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« Ces 12000 personnes ignorantes constituent les vecteurs de transmission et l’épidémie pourrait resurgir si ces dernières ne sont pas soumises immédiatement à un traitement », a-t-il expliqué. D’où selon lui, l’importante du thème, « Connais ton statut sérologique ». Il s’agit pour les acteurs, de réfléchir sur les stratégies à mettre en œuvre pour l’élimination complète de cette épidémie sur l’ensemble du territoire national.
Après une lutte intense menée surtout par une approche sectorielle ou toutes les forces vives en particulier la société civile, les associations, les organisations non gouvernementales (ONG) ont été appuyées par l’Etat au plus haut niveau, les autorités burkinabés sont arrivées à une prévalence de 0,8 % contre 7% il y a des années. L’objectif est d’arriver à une élimination complète de la maladie, c’est-à-dire de mettre fin au Sida d’ici à 2030.

Le succès engrangé par le Burkina Faso, dans le domaine de la lutte contre le SIDA a été reconnu sur le plan national et international et fait du pays un exemple avec une approche politique de lutte dans laquelle le chef de l’État, au plus niveau, s’est engagé à diriger un conseil national de lutte contre le sida et à mobiliser l’ensemble des parties du pays qui se sont engagés, a expliqué le ministre Meda.
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Téné Bénédicte OUEDRAOGO