Dans le cadre de la réalisation des études de faisabilité des projets soumis au Millenium Challenge Corporation, l’Unité de Coordination de la Formulation du second compact du Burkina (UCF-Burkina) a commandité une étude sur les effets socio-économiques de l’électricité dans les zones électrifiées au Burkina Faso. Le rapport de cette étude incluant la question du genre a été présenté à Ouagadougou, ce mercredi 30 janvier 2019 aux acteurs du domaine de l’électricité.

« L’électrification favorise l’épanouissement des femmes ». C’est ce que révèle une étude sur les effets socio-économiques de l’électricité dans les zones électrifiées au Burkina Faso, commanditée par l’Unité de Coordination de la Formulation du second compact du Burkina (UCF-Burkina).
Cette étude consistait à évaluer l’impact de l’électrification sur la dynamique des entreprises, des activités économiques et des conditions de vie des ménages notamment des femmes et des groupes vulnérables en milieu rural et urbain. La restitution de cette étude par rapport aux effets de l’électrification sur la charge domestique des femmes a révélé que le gain financier des femmes évolue positivement dès qu’elles possèdent l’électricité. « L’activité économique et commerciale peut être poursuivit jusqu’à la tombée de la nuit grâce à l’éclairage, en témoigne une femme enquêtée. L’accès à l’électrification a favorisé une extension des activités génératrices de revenu. L’électricité allège la charge de tâche ménagère donc réduit la pénibilité des travaux », a noté le consultant Omer COMBARY (expert en électricité).
Omer COMBARY a également indiqué que l’enquête a couvert 108 localités en termes de village et un total de1620 ménages ont été enquêtés. La première source d’électrification était la SONABEL avec 85,9%, ensuite les coopératives avec 13,4% et seulement 0,7% pour les plates formes multifonctionnelles.

Selon Samuel KABORE, coordonnateur de l’UCF « l’impact de l’électrification sur les entreprises va nous aider à pourvoir analyser la rentabilité économique ». Il a par ailleurs signifié que le rapport sera amélioré sur la base des commentaires de manière à ce que les effets de l’électrification au niveau de la communauté, des ménages et des entreprises puissent être couverts. Ces résultats seront utilisés pour faire une analyse de la rentabilité économique de chaque projet du compact. « Nous devons montrer que la rentabilité est d’au moins 10% parce que le partenaire exige ça pour accepter le projet. » a confié Samuel KABORE.
En rappel, la mission de l’unité de coordination de la formulation (UCF) est de conduire le processus de formulation du second compact conformément aux procédures du Millenium Challenge Corporation (MCC) et aux priorités du plan national de développement économique et social (PNDES).
Mary Sorgho