Durant le mois du Ramadan, beaucoup de denrées alimentaires sont prisées. Mais pour les commerçants aussi bien que les clients, la hausse remarquable du prix de certains produits céréaliers tend à décourager. Ce mardi 26 mars 2024, au marché Naab Yaaré de Tampouy, les avis sont partagés.
Petit mil, tamarin, mil rouge, bissap, gingembre… sont au cœur du menu du carême. Le mois de ramadan est une opportunité pour certaines personnes de faire de bonnes affaires, réalisant des bénéfices. Toutefois, cette situation n’est pas rose chez tout le monde.
Madeleine Sanfo est vendeuse de céréales depuis plus de 20 ans. Elle affirme que tous les produits céréaliers ont connu une hausse de prix considérable allant jusqu’à 2000 francs CFA à 10. 000 FCFA sur chaque sac de 100Kg. « L’année dernière j’ai pris le sac de tamarin à 20 mille. Mais, cette année, c’est à 30 mille et la quantité est moindre que l’année passée. Je pense que la hausse du prix est due au carême », a-t-elle déclaré.
Ce qui n’est pas un avantage pour elles parce qu’elle n’arrive pas souvent à avoir leur prix d’achat après la vente. Elle a précisé que le sac de tamarin coûte actuellement 30 mille francs, le bissap 32 mille francs, le sac de feuilles de tamarin à 20 mille francs et le sac de 50kg de sorgho rouge est à 28 500 francs.
Pour Madeleine Sanfo, le plus difficile dans cette histoire, c’est le fait qu’une fois, le prix augmenté, il ne revient plus à la baisse. Conséquence, le commerce stagne et il y a beaucoup de pertes. Son souhait est de voir, qu’une solution est envisagée dans ce sens.
Contrairement à Madeleine Sanfo, Céline Ouiya estime que la situation des céréales n’est pas aussi alarmante que ça car rien n’a véritablement changé. « On n’a pas ajouté cinq francs sur le prix des céréales à cause du carême. Mon fournisseur me donne toujours au même prix. Rien n’a été ajouté, rien n’a été soustraire avec le carême », a-t-elle insisté.
Et elle a tenu à préciser « Je suis dans la vente des céréales depuis 5 ans ».
Monique Savadogo
