Ben César Sana connu sous le nom de Ben Sana est un communicateur qui se démarque par son éloquence et sa vitalité. Bien qu’il soit tombé dans ce milieu par hasard, il est devenu une référence grâce à son travail acharné. Découvrons le Directeur général de Christ Ben Gloria Communication (CBG communication), une entreprise spécialisée dans la couverture médiatique, la production audiovisuelle et la maîtrise de cérémonie!
Tout commence à Koudougou, où Ben Sana, alors élève en classe de 4e, fait ses premiers pas dans l’animation. Lors d’une soirée culturelle au Théâtre populaire de Koudougou, l’animateur prévu ne pouvant venir, le comité d’organisation se retrouve dans l’embarras. Audacieux et confiant, Ben César se propose spontanément de prendre le micro devant des milliers de personnes. Courageux, il se jette à l’eau.
« Personne ne me connaissait. C’était ma première fois d’animer. Je suis monté sur la scène. Et c’est parti comme si je m’étais préparé pour la circonstance. C’est vrai, il y a eu quelques ratés. Mais, le lendemain, j’étais un peu le chouchou de tout l’établissement, le Cours Placide Yaméogo », se rappelle-t-il.
Mais qui aurait pu imaginer qu’un jeune garçon de Koudougou, face à un public intimidant, deviendrait l’une des voix les plus reconnues du paysage médiatique burkinabè ?
Pourtant le destin du jeune César était déjà tracé. Il veut désormais s’imposer dans ce milieu. « Tout début est assez timide. Ce n’est pas simple. Mais, quand on a une passion pour quelque chose, on essaie de faire face à toutes les difficultés », dit-il.
Une fois à Ouagadougou, il commence à prendre le micro dans les cérémonies ministérielles. « La personne qui m’a beaucoup inspiré à faire de la maîtrise de cérémonie, c’est mon homonyme Big Ben. Je suivais bien ses cérémonies et il est devenu celui à qui, je voulais ressembler », relate-t-il
Ainsi, à Azalaï Hôtel, lors d’une soirée de levée de fonds organisée par le Lions’Clubs Ouagadougou Vision pour la construction de l’école de Kion, à Réo. Cérémonie qui a connu la présence de hautes personnalités dont Djibril Bassolé. Le journaliste Rémi Dandjinou fasciné par sa présentation, lui tend sa carte de visite. Ben césar reçoit, plus tard, un email, l’invitant à venir essayer la présentation des émissions à Canal 3. Après son test, il décroche un contrat de travail.
Parallèlement à ces émissions, il est coopté comme journaliste pour venir en appui au service de la rédaction, sous l’accompagnement de Geoffroy Vaha, Modeste Conombo et Jean-Paul Ouédraogo.
Ben Sana se lance alors, sur le terrain des reportages. Ce qui lui a permis de se former en Journalisme Reporter d’Images (JRI).
Après Canal3, il débarque à Radio Oméga, puis à Bf1 avec l’émission Freestyle.
« Les difficultés doivent constituer une force pour avancer »
Pour César, évoluer progressivement est déjà synonyme de compétence et de professionnalisme. « Souvent, les gens ont peur de vous confier une cérémonie de grande envergure parce qu’ils se disent : lui-là, on ne le connaît pas », souligne-t-il.
Mais, au fond, il se donne du courage pour relever le défi, car convaincu qu’il va y arriver. « Ceux qui sont connus aujourd’hui n’étaient pas connus avant-hier. Donc, il faut oser faire confiance à cette jeunesse en lui permettant de s’exprimer. Il faut toujours chercher, à mieux faire. C’est en forgeant qu’on devient un très bon forgeron », conseille-t-il.
Petit à petit, il voit son influence grandir. Ainsi, en 2023, il est choisi comme présentateur de la cérémonie officielle de remise de prix spéciaux lors de la Semaine nationale de la culture. « Quand vous finissez une cérémonie, même si vous ne gagnez pas des billets de banque, mais que quelqu’un vienne vous dire : waouh, c’était excellent. Pour moi, c’est une distinction », confie-t-il.
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La communication, une passion avant tout
Grâce à son talent, Ben Sana parcourt les 13 régions du Burkina. Des points marquants de son parcours, on peut citer la journée mondiale de lutte contre le SIDA à Manga en présence de la première dame Chantal Compaoré, la journée internationale de la jeunesse présidée par le Président de la transition Michel Kafando, etc.
Ben ne s’arrête pas là. Il intègre dans son élan, la communication communautaire à travers l’animation d’une compétition annuelle dénommée Talents de jeunes pour le Réseau africain Jeunesse Santé pour le Développement au Burkina (RAJS), pendant plus d’une dizaine d’années.
Plus loin, il participe à la présentation de grandes cérémonies dans la sous-région notamment le Fidak sur la télévision sénégalaise en 2012 et bien d’autres à Niamey, à Lomé et à Cotonou.
C’est tout naturellement que ses mérites ont été reconnus par plusieurs institutions dont la mairie de l’arrondissement 11. Une nomination lors d’une émission de télé-réalité sur le mariage à Bf1 dans la catégorie meilleur MC de l’année vient se greffer à la précédente. « Comment, la cérémonie de mariage que j’ai présentée reçoit le prix du meilleur mariage de l’année et moi, je n’ai pas reçu le prix du meilleur présentateur de l’année ? », fustige Ben César, qui ne se décourage pas pour autant.
« Ne négligez aucune cérémonie » !
Être Maître de Cérémonie est une profession aux grands enjeux. Les tenants et les aboutissants peuvent surprendre. « Mon plus petit cachet était à 7500FCFA même si après, on m’a fait croire que c’est ainsi dans le milieu. Mais, plus tard, il est passé de 300 000FCFA à 500 000FCFA », explique-t-il.
« Si vous voulez venir dans la communication, il faut avoir une bonne base, aimer ce que vous faites et ne négliger aucune cérémonie. On ne communique pas seul, on communique avec un public dans un environnement donné et cela nécessite une capacité d’adaptation », poursuit-il.
En tant que communicateur, Ben Sana sait à quel point, les mots ont une influence puissante d’où son message. « Je félicite l’ensemble des forces de défense de sécurité ainsi que toutes ces personnes qui s’investissent d’une manière anonyme pour que le Burkina retrouve cette joie de vivre en communauté, le retour de la paix.! », tel est son souhait.
Françoise Tougry
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