C’est un véritable drame qui a secoué le quartier Bobo-Avocatiers, secteur Abobo, le lundi 17 février 2024. Amandine, couturière de profession et enceinte de cinq mois, a été victime d’une violente agression à son domicile. La population, choquée par cet acte barbare, réclame justice.
Lundi 17 février 2024 restera gravé comme un jour de terreur pour les habitants du quartier Bobo-Avocatiers, à Abobo. Amandine, une couturière enceinte de cinq mois, a été sauvagement agressée à son domicile par un adolescent de 12 ans. Un acte incompréhensible qui choque et révolte une population déjà inquiète face à l’insécurité grandissante.
Selon des témoins, l’agresseur, un adolescent d’environ 12 ans, s’est présenté chez Amandine en prétextant vouloir acheter de l’eau glacée. Une fois entré, il a refermé la porte et tenté de l’égorger avant de la frapper violemment.
Entendant des cris et des bruits inhabituels, les voisins se sont précipités pour voir ce qui se passait. Trouvant la porte fermée, ils ont été contraints de casser une fenêtre pour entrer et secourir la victime.
« On ne comprend pas comment un enfant de cet âge peut commettre un acte aussi cruel. C’était insoutenable. Une femme enceinte de cinq mois, attaquée ainsi dans sa propre maison, c’est inacceptable », témoigne un habitant encore sous le choc.
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Amandine a été transportée d’urgence au Centre Hospitalier Régional (CHR) d’Abobo pour recevoir des soins. Selon le médecin-chef, le Dr Marcellin Kouadio, la patiente est arrivée aux environs de midi dans un état critique, présentant de multiples plaies au visage, aux bras et aux mains, ainsi que des blessures de défense sur les doigts et les jambes.
« Nous avons procédé à des soins d’urgence, y compris une transfusion sanguine, pour la stabiliser. Heureusement, son pronostic vital n’est pas engagé, et elle se remet progressivement. Le fœtus est également hors de danger », a expliqué le Dr Kouadio.
L’agression d’Amandine a suscité une vive indignation au sein du quartier. Les habitants dénoncent le manque de sécurité croissant et la montée de la violence juvénile.
« Nous vivons dans la peur. Ce n’est pas la première fois qu’un incident grave se produit ici », déplore un rivérain.
Un autre résident, le président des jeunes du quartier, Abraham Amozovie, souligne l’émergence d’un phénomène appelé « Kadhafi », qui alimente les craintes locales.
« On doit parfois composer avec des individus dangereux pour garantir notre propre sécurité, ce qui est inacceptable », indique-t-elle.
Le jeune agresseur, âgé de 13 ans selon les informations recueillies, a également été admis au CHR pour des soins.
Son geste interroge ; comment un mineur peut-il en arriver à tenter de tuer une femme enceinte ? Des investigations sont en cours pour déterminer s’il a agi seul ou sous influence.
En attendant les conclusions de l’enquête, la population exige des réponses et, surtout, justice pour Amandine et sa famille.
« Nous ne pouvons pas rester silencieux face à une telle atrocité. Nous demandons que toute la lumière soit faite sur cette affaire« , affirme un proche de la victime.
L’affaire continue de susciter émotions et débats, mettant en lumière un besoin urgent de renforcement de la sécurité dans le quartier.
RTI Info