Un grave incident s’est produit ce lundi 26 mai 2025 au centre-ville à Ouagadougou. Un bus transportant des enfants de la maternelle a pris feu alors qu’il circulait en pleine heure de pointe. Aucun blessé n’est à déplorer, grâce à l’intervention rapide d’une jeune femme, Dina Banami Poda, stagiaire à l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC).
Un bus de maternelle en flammes, des cris d’enfants prisonniers, un chauffeur paniqué courant à la recherche de sable en plein centre-ville.
Tel est le scénario qui s’est produit suscitant une vague d’impuissance qui s’est abattue sur les témoins de la scène.
Mais au milieu de la panique, une silhouette s’est détachée de la foule.
Dina Banami Poda, stagiaire à l’ISTIC, la trentaine passée, a incarné ce que l’on appelle l’héroïsme ordinaire.
Celui qui ne s’annonce pas, qui n’attend ni les caméras, ni les médailles.
Elle a jeté sa moto à terre, foncé vers le brasier, et s’est ruée dans ce qui ressemblait à un cauchemar éveillé.
Un à un, elle a extirpé les enfants du bus, encore tremblants, encore en pleurs.
D’autres passants, réveillés par son courage, l’ont rejointe. Le feu a été maîtrisé. Aucun enfant n’a été blessé. Mais la peur, elle, restera.
Dina Banami n’est pas pompier, ni secouriste. Elle est une citoyenne. Une femme qui a choisi, à l’instant décisif, de ne pas détourner le regard.
Ce qu’elle a accompli ne s’enseigne pas dans les manuels : c’est du domaine de l’humain, du réflexe né d’une conscience éveillée.
Aujourd’hui, c’est un acte qu’il faut saluer car si ce jour-là, des vies ont été épargnées, c’est aussi grâce à cette lumière rare, mais précieuse. Le courage dans sa forme la plus pure.
Source : De Abdoulaye Barro