Les rideaux sont tombés sur la 7e édition du concours national « Ma thèse en 180 secondes », ce jeudi 19 juin 2025 au sein de l’Université Norbert Zongo de Koudougou. Le 1er prix du jury est revenu à Fatimata Andréa Tani Coulidiati, doctorante à l’institut 2iE de Ouagadougou.
Riche en émotions, ambiances et suspens, la 7e édition du concours national «Ma thèse en 180 secondes» a connu le sacre de Fatimata Andréa Tani Coulidiati, doctorante en deuxième année à l’institut 2iE. Elle a remporté le 1er prix du jury, deux millions FCFA dont un chèque de un million et le reste constitué de, un billet d’avion à destination de Bucharest en Roumanie, offert par l’Agence Universitaire de la Francophonie. Elle a gagné aussi le prix du public d’une valeur de 200 milles francs.
Andréa Tani a travaillé sur les risques de surexploitation des ressources en eau souterraine au Burkina Faso : proposition d’élaboration d’un outil de gestion durable. Sa thèse vise à améliorer les conditions de vie de la population, surtout celle de la province du Houet, dans la région des Hauts-Bassins.

La compétition a opposé 12 candidats dont 6 filles et 6 garçons. Chaque candidat a défendu un thème proposé pendant 180 secondes, l’équivalent de trois minutes.
Au total, sept prix ont été décernés aux finalistes, trois prix pour le jury, deux prix spéciaux Université Norbert Zongo, le prix spécial genre et celui de science de la durabilité.
De son côté, Yvonne Madeleine Ngweha Block-corine, étudiante venue de l’université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso a remporté le deuxième prix du jury, un chèque de 500 milles Francs CFA.
Marie Claire Cece quant à elle, a remporté le troisième prix du jury. Les trois prix du jury étant monopolisés par les filles, les 6 garçons finalistes ont vu leurs efforts récompensés au niveau des prix spéciaux.
Le prix spécial genre d’une valeur de 200 milles accompagné d’une formation subventionnée, ainsi que celui de science durabilité respectivement offert par l’université Norbert Zongo et l’IRD, sont décernés à Édouard Bouda.
Les premiers et deuxième prix spéciaux université Norbert Zongo, l’une des innovations majeures de cette édition, sont respectivement revenus à Abdoulaye Sebgo et Mamadi Simporé.
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Une participation équilibrée en genre
La présidente de l’université Norbert Zongo Pr Maïga Kendwouni Haoua Eugnie dit être flère de voir les doctorants parler du résultat de leurs recherches en face du public et de la forte présence féminine en finale.
« Il y avait une parité homme-femme et c’est ce que nous aimons voir. L’équilibre y était et ils ont tous présenté leurs travaux avec brio》, a-t-elle déclaré.
Selon Pr Maïga, le prix genre a été instauré pour la raison suivante : « Dès le primaire, on commence à constater qu’il y a plus de filles que de garçons et ça va monter à tous les niveaux d’éducation. Nous avions l’habitude de voir que, quand on parle de genre, les prix partent toujours aux filles», a clarifié la Présidente.
De son avis, quand les femmes se mettent au travail, elles battent les hommes. « Ce n’est pas moi qui le dis. Vous l’avez constaté et c’est peut-être la nature des femmes. Mais, on encourage tout le monde », a-t-elle précisé.
Pour le représentant de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) Théophile Ouangrawa, en l’espace de 6 ans, la finale de cette 7e édition est révélatrice du niveau des finalistes et la qualité de la collaboration avec les autres universités. « Vous avez suivi les prestations et avec une moyenne de 16 pour le troisième prix, cela signifie que le niveau était trop élevé », a-t-il signifié.
Les universités Norbert Zongo, Joseph Ki-Zerbo, Nazi Boni , l’institut 2iE et Thomas Sankara sont les cinq établissements finalistes.
La 7e édition de la finale nationale du concours « Ma thèse en 180 secondes », faut-il le préciser, est organisée par l’Université Norbert Zongo (UNZ) et l’Agence universitaire de la Francophonie Burkina (AUF Burkina)..
Abdoulaye Ouédraogo