Dans le monde de la médecine traditionnelle au Burkina Faso, se trouve une dame au pouvoir surnaturel : Adja de Zagtouli ou encore Adja Bonkoungou. Elle force le respect et la considération. Ses rapports avec la médecine traditionnelle, ses enfants, sa tournée ivoirienne et ses récompenses, elle se prononce dans cette interview réalisée, le samedi 27 septembre 2025 à Ouagadougou.
Nous avons remarqué que vous êtes régulièrement, présente en Côte d’Ivoire ces derniers temps. Qu’est ce qui explique cela?
Je suis plus présente en Côte d’Ivoire ces derniers temps parce que j’ai remarqué que mes frères et sœurs sont dans le besoin. Rien que faire le transport aller-retour n’est pas facile pour tout le monde. C’est pour juste aller les aider. Sinon, rien de plus. Mais, comme j’ai mon frère et ma sœur en Côte d’Ivoire, ils connaissent ma valeur et rien, de plus. Ce sont eux qui m’invitent et je compte y faire un tour car Dieu ne descend pas sur terre. Mais, il passe par les hommes pour agir.
Certaines personnes viennent vers vous après avoir échoué à l’hôpital ?
Oui, beaucoup de gens. C’est comme moi aussi Adja de Zagtouli, j’ai aussi besoin de la médecine moderne. Il n’y a pas quelqu’un qui n’a pas besoin de la médecine moderne.
Mais, il faut savoir que la médecine traditionnelle joue un rôle capital aussi. Par exemple, une sage-femme de l’état après cinq ans de mariage et deux fois d’interventions chirurgicales sans enfants, est venue prendre des bénédictions, ici. Quelques jours plus tard, elle est tombée enceinte. Et, elle a eu une fille. Cette dernière a même témoigné à visage découvert. Donc, je suis parfois sollicitée par ceux de la médecine moderne et j’ai réalisé pas mal de miracles, dans ce sens.
Vous savez, si votre maladie vient des ténèbres, c’est compliqué pour la médecine moderne de vous guérir.
Mais, si c’est une maladie simple, la médecine moderne est très avancée. S’ils font des examens et qu’ils détectent le mal, il n’y a pas de problème. Ils peuvent traiter la maladie et c’est très efficace. Cependant, si c’est une maladie qui vient des ténèbres comme je l’ai dit, il faut que vous veniez là où il y a le seigneur car Dieu peut tout faire pour vous. Pour l’occasion, j’en profite dire aux gens que je suis Adja. Certes, mais, j’ai fait la Mecque. Donc, je ne montre pas de sacrifices, ici. Il ne faudrait pas qu’on mélange les choses et ne me comparez pas à ceux où celles qui font des sacrifices. Il n’y a rien ici, chez moi.
C’est juste le pouvoir, le don de Dieu que j’utilise. Il n’y a pas de contact physique entre moi et les malades. Je ne monte pas sur quelqu’un.
Vous verrez des femmes mûres, très belles qui travaillent et qui n’ont pas de mari. Tout comme il existe des grands Hommes qui ne peuvent pas avoir de femme pour le foyer. Il faut savoir qu’il y a un blocage, des mauvais esprits et je débloque tout ça.
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Adja de Zagtouli fait-elle parfois, recours à ses enfants pour sauver des malades ?
On dirait que vous me connaissez mieux que moi-même. Je vous remercie. Si vous vous rappelez, à Bobo-Dioulasso, il y a une vieille qui est venue me voir étant paralysée et c’est mon bébé qui l’a soigné.
Finalement, la vieille a marché pour repartir, elle-même. Après Dieu, c’est à travers leurs grossesses que j’ai reçu le don. Le pouvoir de mes enfants me dépasse parce que si c’est dur à un certain moment, ce sont eux qui arrivent à déclencher la situation. Mais, je ne veux pas les exposer.
Souvent, quand certaines personnes repartent par manque de moyen financier, mes enfants m’interpellent et demandent à ce qu’ils reviennent. Quand ces derniers arrivent, mes enfants les guérissent sur le champs. Donc, je peux dire que Dieu nous a donnés le pouvoir, mes enfants et moi. Soyez en rassurés ! On ne s’invente pas. D’ailleurs, ceux qui ont connu mon papa savent de quoi je parle.
Un pouvoir révélé depuis votre bas-âge ?
Oui. Quand j’étais petite, je pouvais me réveiller et dire à ma grand-mère que telle personne allait mourir. Elle me dit : « Mais, tu es une sorcière “.
Je lui réponds que j’ai vu. J’étais juste enfant et je ne savais pas qu’il ne fallait pas informer. Mais, le même jour, la personne décédait.
Après avoir été Mousso d’Or 2025 et femme patriote 2025, vous devez vous rendre à Kigali, au Rwanda où vous recevrez une autre distinction. Parlez-nous de cette distinction !
J’étais effectivement, assise et des bienfaiteurs sont venus me dire qu’ils allaient me donner un prix. J’ai tout de suite dit que je suis partante. Comme le dit un adage de chez nous “ Que recherche un aveugle si ce ne sont que les yeux “. C’est un prix qui vient honorer mes soins et mes actions humanitaires. Donc, j’irai à Kigali très bientôt si tout va bien.
Abdoulaye Ouédraogo /Queenmafa.net