Président du Burkina Faso de 1983 à 1987, Thomas Sankara reste une icône panafricaine et une figure révolutionnaire dont la pensée continue d’inspirer bien au-delà des frontières du Bukina Faso. Parmi ses nombreux combats, celui pour le droit des femmes fut central et d’une modernité stupéfiante. Il a non seulement parlé, mais aussi agi, faisant de la libération des femmes une condition non négociable du progrès humain. Ses discours vibrants de vérité et de conviction demeurent des leçons qui traversent le temps. Pour nous femmes burkinabè d’aujourd’hui, ses paroles résonnent avec une force particulière, rappelant que la lutte pour l’égalité est un combat permanent et essentiel. Voici 10 de ses citations les plus marquantes que chaque femme devrait méditer et retenir.
1. « L’émancipation tout comme la liberté ne s’octroie pas, elle se conquiert. Et il incombe aux femmes elles-mêmes d’avancer leurs revendications et de se mobiliser pour les faire aboutir.
2. « La place de la femme n’est pas derrière l’homme, mais à ses côtés, dans la lutte et dans la victoire. »
3. « La femme africaine doit prendre conscience de sa valeur, de sa force, de son rôle dans la société. »
4. « L’homme maître de ses esclaves et de la terre devient aussi propriétaire de la femme. C’est là la grande défaite historique du sexe féminin. »
5. « L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. […] Seule la lutte libère. »
6.« Concevoir un projet de développement sans la participation de la femme, c’est ne se servir que de quatre doigts, quand on en a dix. C’est donc courir à l’échec. »
7.« Il nous faut redire à nos sœurs que le mariage, s’il n’apporte rien à la société et s’il ne les rend pas heureuses, n’est pas indispensable, et doit même être évité. »
8. « La bêtise masculine s’appelle sexisme ou machisme, toute forme d’indigence intellectuelle et morale, voire d’impuissance physique plus ou moins déclarée qui oblige souvent les femmes politiquement conscientes à considérer comme un devoir la nécessité de lutter sur deux fronts. »
9. « Nous voulons voir les femmes dans toutes les sphères de la société, à la tête des projets, dans l’armée, à la présidence des villages. Pas comme des objets de décoration, mais comme des actrices du changement. »
10. « Entre celle qui vend son corps par la prostitution et celle qui se vend dans le mariage, la seule différence consiste dans le prix et la durée du contrat ».