La conférence internationale de « African Women Lawyers Association (AWLA) se tiendra du 18 au 22 novembre 2024 au Burkina Faso. Ce jeudi 14 novembre, le comité d’organisation a fait le point des préparatifs, à Ouagadougou.
« C’est la première fois que le Burkina Faso abrite une conférence internationale AWLA. Mais c’est aussi la première fois qu’un pays un pays francophone abrite cette conférence. Ça a toujours été abrité par les pays anglophones », a notifié la Représentante Pays de AWLA, par ailleurs présidente du comité d’organisation, Fatimata Ouilma Sinaré.
Cet événement majeur, réunira des expertes, des activistes, des décideurs politiques et des représentants de la société civile pour discuter des stratégies à mettre en œuvre afin d’accélérer le progrès des femmes.
Sous le thème « L’autonomisation économique des femmes, moteur du développement durable : Unissons-nous, Investissons dans les femmes, Accélérons le progrès », la conférence mettra en lumière des modèles réussis d’autonomisation économique.
A en croire la présidente du Comité d’Organisation, la conférence va permettre de discuter des stratégies d’investissement dans les femmes, d’échanger des idées sur les politiques et les programmes favorisant l’autonomisation économique, de créer un réseau international d’acteurs engagés pour l’égalité des genres.
Selon Fatimata Ouilma Sinaré, les conditions de la femme n’étaient déjà pas faciles au Burkina Faso, la conférence pourra contribuer à renforcer le rôle des femmes dans le développement économique puisque la crise humanitaire est venue impacter négativement cet aspect.
Ladite conférence est également une opportunité de réunir plusieurs pays, de communier les idées et de proposer des actions idoines qui seront entreprises pour contribuer à relever les défis qui se posent.
De ces échanges sortiront des propositions d’actions pouvant constituer un document d’orientation ou un plan d’action. « Nous allons travailler à le mettre en œuvre. Je pense qu’en tant qu’organisation de la société civile, il est beaucoup plus de notre rôle de nous pencher sur la réflexion de ces solutions que nous allons soumettre au gouvernement », a-t-elle souligné.
Les grande lignes de l’évènement
Au menu de cette conférence, on note une batterie d’activités. La conférence ouvre officiellement ses portes, le 18 novembre dans la salle de conférence du PNUD à travers la présentation de son plan stratégique quinquennal.
Du 19 au 22 novembre dans la salle de conférence du Ministère des affaires étrangères se dérouleront la cérémonie d’ouverture, une conférence inaugurale, deux panels, la présentation des opportunités de financements à la TROIKA, etc.
Les soirées des contes et une projection cinématographique sont également au menu. Ainsi, le film Frontière de Apolline Traoré sera présenté à canal Olympia à Ouaga 2000, à partir de 20h30. Ce film traite de l’autonomisation des femmes. Il sera suivi d’échanges à partir desquels vont découler des propositions d’actions qui seront prises en compte dans le cadre du plan stratégique.
Les documents d’orientation seront partagés avec le gouvernement, les partenaires et les femmes leaders qui peuvent accompagner les plus jeunes et les moins expérimentés à pouvoir grandir.
Vous aimerez aussi : « Nous voulons mettre un réseau d'acteurs engagés pour l'égalité des chances », Fatimata Ouilma Sinaré, présidente du Comité d'Organisation de la Conférence Internationale AWLA Burkina Faso
Les séances de conte auront lieu le vendredi 22 et samedi 23 novembre au Musée national, en français et en langue nationale mooré et, le dimanche 24 chez le Larlé Naaba, à 20h.
Le marché des communautés africaines au Musée national est une autre initiative en marge de la conférence internationale. Du 16 au 24 novembre, des stands sont disponibles pour ceux qui veulent, individuellement ou collectivement exposer des produits.
Dans le cadre de cette conférence internationale, les autorités du Burkina Faso se sont pleinement impliqués. « Nous avons le ministère de la communication, le ministère l’action humanitaire, le ministère des Affaires étrangères et celui de la Justice. On se réjouit vraiment de cette collaboration », a indiqué la représentante pays de AWLA.
African Women Lawyers Association est une organisation non gouvernementale internationale créée en 1997 à Nairobi au Kenya et représentée dans 48 pays à travers le monde. C’est la première fois qu’un pays francophone en l’occurrence le Burkina Faso abrite la conférence internationale AWLA.
Françoise Tougry
