Ce mercredi 22 septembre 2025, à New York, au siège de l’ONU, la ministre de l’action humanitaire et de la solidarité nationale, Pélagie Kaboré, a partagé l’expérience du Burkina en termes d’amélioration des conditions de vie des femmes. C’est à l’occasion de la réunion de haut niveau sur le 30e anniversaire de la 4e conférence mondiale sur les femmes. Voici un extrait de son message.
Mme la Présidente, mesdames et messieurs les délégués,
Conformément au programme d’actions de Beijing, le Burkina Faso a engagé des réformes structurelles en vue d’améliorer durablement, les conditions de vie, en particulier, celles des femmes… Cet engagement se traduit par le renforcement du cadre juridique et institutionnel ainsi que des initiatives visant l’autonomisation socio-économiques des femmes et leur pleine participation aux sphères de décisions.
Les actions entreprises ont permis des avancées significatives. Ainsi, dans le domaine de l’éducation, les taux bruts de scolarisation des filles ont fortement progressé à tous les niveaux avec une croissance féminine croissante au niveau de l’enseignement supérieur.
En matière de santé, la gratuité des soins pour les femmes enceintes, la hausse des taux des accouchements assistés qui est passé de 82% à 92% entre 2015 et 2023 ainsi que la subvention et la prise en charge des cancers féminins ont contribué à une baisse notable de la mortalité maternelle. En outre, la distance d’accès aux centres de santé a été réduite.
En matière d’autonomisation économique, l’accent a été mis sur une meilleure inclusion des femmes et des filles dans le secteur agricole et financier. Elles ont ainsi bénéficié de financements publics à des taux préférentiels et d’au moins 60 des superficies agricoles, nouvellement aménagées par l’Etat.
En 2020 et 2004, plus de 500 mille femmes ont bénéficié du fonds d’appui aux activités génératrices des femmes pour un montant global estimé à près de 200 millions de dollars US.
Au niveau de la gouvernance, la représentation féminine au parlement et à d’autres instances de décisions a connu une nette amélioration.
Mme la Présidente, en dépit des efforts et des acquis indéniables, de nombreux défis subsistent, notamment, du fait du contexte sécuritaire difficile et les déplacements des populations qui en résultent. En réponse, le Burkina Faso a adopté une stratégie nationale de relèvement avec les personnes déplacées internes et des communautés hôtes intégrant une approche sensible au genre.
A moyen et à long termes, mon pays entend :
- Renforcer l’autonomisation économique et l’entrepreneuriat féminin ;
- Intensifier la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles ainsi que les pratiques néfastes telles que les mutilations génitales féminines et le mariage forcé ;
- Améliorer l’accès aux soins de santé maternelle et infantile ;
- Promouvoir l’accès des femmes aux instances de décision et aux infrastructures de bases.
- Mettre un accent particulier sur la protection de la famille, gage de l’épanouissement des femmes et des filles ;
- ………
Pélagie Kaboré
Ministre de l’action humanitaire et de la solidarité nationale
Source Sidwaya
