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« Dans notre centre d’écoute, des spécialistes vous accompagnent sans vous juger. L’accès est libre et gratuit » Marie Rose Kéré

« Dans notre centre d’écoute, des spécialistes vous accompagnent sans vous juger. L’accès est libre et gratuit » Marie Rose Kéré
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Offrir un cadre agréable, un lieu confidentiel et sécurisé où toute personne qui est dans le besoin peut se confier à un spécialiste de la santé mentale, c’est l’initiative de l’association Sœurs Pour Sœurs, Tond Laa Taaba (SPS/TLT). L’association a mis en place, un centre d’écoute et d’information à l’endroit de la population surtout, pour les femmes et les filles en situation de détresse, d’isolement  et de souffrance psychologique qui ne savent pas où aller pour se faire entendre sans être jugées. Située aux 1200 logements à Ouagadougou, l’accès est libre, gratuit et ouvert à tous.   Marie Rose Kéré, la présidente de l’association nous clarifie sur cette structure qui fait œuvre utile.

Quel type d’écoute, offrez-vous ?

Des spécialistes  travaillent avec nous, des psychologues, des travailleurs du service social, un attaché de santé mentale.

Il s’agit d’une écoute active psychologique. C’est d’abord, écouter la personne avec bienveillance, sans jugement , évaluer la situation  et en fonction du besoin, nous pouvons la référer vers un service spécialisé adapté  et essayer de trouver des solutions.

Nous ne sommes pas dans la prise en charge. A travers le centre d’écoute, nous arrivons, peut-être avec le service psychiatrique, à faciliter l’accès à des structures d’accueil.

Faites-vous aussi l’écoute, à distance ?

On va dire oui et non. Les gens appellent et au téléphone, on prend le temps de les écouter pour savoir quel est leur besoin avant de leur dire s’ils doivent venir ici afin qu’on approfondisse l’écoute. Disons  que pour l’instant, l’écoute en ligne, c’est pour mettre la personne en confiance,  avant de l’inviter à venir au centre d’écoute.

Ce centre est né en fin 2024. La mise en œuvre a commencé en février 2025. Qu’avez-vous pu réaliser ?

Nous avons reçu de nombreuses personnes. Notre public cible, ce sont les femmes et les jeunes filles. Il y a des hommes aussi qui viennent vers nous pour des écoutes ou pour mieux comprendre . A travers ce centre, nous arrivons à identifier les réels besoins des femmes qui sont dans la vulnérabilité et nous les accompagnons à travers des formations, en les référant vers les services spécialisés.

Une salle d’écoute où l’anonymat est requis.

Avez-vous déjà eu à traiter, un cas compliqué ?

Oui, tous les jours, nous sommes face à des situations difficiles notamment avec les femmes. Il y a une dame que nous avons accompagnée à travers l’ écoute. Elle a été battue par son mari et elle a une fracture au pied. Nous étions obligés de la référer vers un hôpital et ensuite, la prise en charge psychologique. Nous avons voulu l’accompagner pour porter plainte. Arrivés au commissariat, ils ont demandé un certificat médical avant de valider les faits.

Mais, après, elle s’est rétractée et elle est revenue nous voir disant que c’est son mari et qu’elle ne peut pas porter plainte contre lui sinon ça va créer d’autres soucis. Comme nous sommes dans une société africaine, on tient compte de nos réalités et nous essayons de la conseiller, de sortir de cette violence parce qu’elle avait pu se rétablir complétement. Elle risque de rechuter si rien n’est fait pour mettre des barrières. Ces violences et le manque de moyens financiers pour la scolarité ont fait que la première fille a abandonné les études. Pour l’instant, on n’a pas trouvé de solution définitive. La solution définitive serait  de lui trouver une maison, de scolariser les enfants.  C‘est tout un processus qui va prendre du temps et nécessite des moyens financiers conséquents. Aux dernières nouvelles, nous avons appris que son mari a vendu la cour dans laquelle, ils habitaient. C’est un autre problème à gérer.

 Cela m’amène à vous demander, la cause de leur dispute.

Le mari est alcoolique, violent et il ne travaille pas. Dès qu’il rentre des débits de boissons, il n’épargne personne. La femme et les enfants sont battus, sans raison.  Pour soulager un peu, la situation, nous avons demandé à la femme de déménager dans sa famille, à elle. Là-bas, la situation est aussi compliquée parce que, y aller avec quatre enfants, ce n’est pas évident. pourtant, c’est une femme qui faisait un petit commerce pour subvenir aux besoins de ses enfants. Elle arrivait ainsi, à s’en sortir. Avec la vente de la maison, ça remet en cause, tout le mécanisme d’accompagnement que nous avons mis en place.

Marie Rose Kéré, l’association Sœurs Pour Sœurs, Tond Laa Taaba (SPS/TLT).

Quelle approche, utilisez-vous pour vos sensibilisations ?

Nous avons plusieurs approches pour atteindre nos objectifs : l’approche éducative, l’approche participative et communautaire, l’approche psychopédagogique, l’approche institutionnelle et partenariale, l’approche médiatique et digitale.

Par exemple, l’approche psychopédagogique, c’est pour changer la représentation de la maladie mentale dans l’esprit des gens notamment, les stéréotypes, les tabous. L’approche institutionnelle et partenariale concerne les différentes conventions qu’on a avec nos partenaires, les mairies, le service social. Au niveau médiatique et digital, ce sont sur les réseaux sociaux où nous publions nos différents messages. Au niveau éducatif, ce sont les brochures, les sensibilisations dans les écoles.

Lire aussi « Les troubles mentaux comme la dépression, l’anxiété peuvent diminuer le désir sexuel »,  Dr Alidou Willy, Psychiatre

Qui vous soutient dans votre élan de solidarité dans la lutte pour la santé mentale ?

Nous avons le soutien étatique qui est le ministère de la santé et le ministère de l’action humanitaire et de la solidarité nationale. On a aussi, nos différents partenaires techniques et financiers qui nous accompagnent à atteindre nos objectifs.

Quelle appréciation faites-vous de l’état des lieux de la santé mentale au Burkina ?

Petit-à-petit, les gens commencent à comprendre la santé mentale. Mais, il faut reconnaître qu’il y a encore beaucoup à faire, au niveau de l’accès-même aux soins. Pour la prise en charge des femmes, on n’a pas de structures spécifiques. Il y a aussi les médicaments qui se font rares.  Donc, il y a de nombreux défis à relever.

Cependant, l’État a fait beaucoup de progrès. Entretemps, on avait constaté la baisse du prix des médicaments. Mais, ils ne sont pas disponibles dans les différentes pharmacies.  Il faut aussi relever le manque de personnel spécialisé. On a remarqué que dans les régions, d’une région à une autre, on n’a pas de spécialistes, on n‘a pas d’attaché de santé mentale, pas de psychologue, pas de psychiatre. Alors qu’avec cette situation de défis sécuritaires, il nous faut tout ce personnel pour mieux accompagner toutes ces personnes qui ont besoin d’être écoutées. Certains d’entre nous ont vécu des traumatismes et ont besoin d’être écoutés, à tout moment et même dans nos services.  Il faut vraiment des personnes ressources à grande échelle.

Lire aussi Femmes et santé mentale : Sœurs pour Sœurs initie un havre féministe

Avez-vous des suggestions qui pourraient améliorer la santé mentale au Burkina?

Les familles doivent amener les malades vers les centres de soins spécialisés pour une prise en charge. Toute personne malade a besoin d’être soignée au niveau médical. Ensuite, vient la famille qui la soutient. Toute personne qui a besoin de s’ouvrir peut venir ici, se faire entendre, se faire écouter. Le centre d’écoute est ouvert à tout moment, c’est sans frais.

On demande aussi à nos autorités dans leurs stratégies, de veiller à la santé mentale de la population. Que dans les lycées, on puisse avoir au moins, un psychologue ou un attaché de santé mentale pour accompagner les enfants qui vivent beaucoup de traumatismes et qui ont besoin de ces spécialistes pour mieux avancer ! Je demande également, à la communauté d’accompagner leurs proches ou les membres de leur famille parce que, quand une personne est malade, sans accompagnement, c’est très difficile qu’elle s’en sorte seule, sans être entourée. La famille est une autre thérapie.

Une autre salle d’écoute. Nous avons ouvert la porte pour avoir une bonne prise de vue.

Dans ce centre d’écoute, la confidentialité est-elle garantie ?

Oui. La confidentialité est garantie parce que nous avons affaire à des spécialistes qui ont prêté serment de garder l’anonymat, de ne pas juger ces personnes qui viennent. C’est pourquoi, nous avons mis le box dehors. Toute personne qui a besoin d’écoute vient et on l’oriente vers le spécialiste. Donc, la personne n’a pas besoin de rentrer dans le bureau pour dire qu’elle est là pour ça. Un dispositif est mis en place pour que la personne soit bien accueillie et respectée. Tout ce que la personne dira, restera entre elle et le spécialiste. Maintenant, s’il y a autres besoins, on va travailler à l’orienter vers des services de prise en charge. Ce ne sont pas des citoyens lamdas qu’on a pris comme ça dans la rue pour venir faire le travail.

A travers le centre d’écoute, nous faisons aussi les visites à domicile pour sensibiliser, des causeries éducatives dans les différents quartiers et informer qu’il y a un dispositif qui est là pour les accueillir.

Votre mot de la fin ?

C’est vous dire merci et que vous, journalistes, prenez la santé mentale, à bras le corps ! C’est vous qui êtes en première ligne. C’est vous qui écrivez et savez ce qui se passe réellement. Merci à vous pour cette belle initiative parce qu’on ne s’attendait pas, à vous voir. Merci, vraiment.

 

Entretien réalisé par Françoise Tougry

Queenmafa.net

 

Tags: psychologiepsychologuesanté mentale
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